Rom de Luxe Unicorn Volume 2

Ca faisait quelques temps que nous n’avions plus parlé de Rom de Luxe sur le blog… En effet, depuis les premiers embouteillages plébiscités ici même, bien d’eaux ont coulées sous les ponts et la marque est de plus en plus connue et appréciée ! Je vous propose donc ce soir la découverte d’un « kitt » comprennant 3 licornes Demeraresque… Je déteste ce terme et je ne comprend pas trop l’utilisation qu’on en fait, mais c’est ainsi 🤷

Direction donc cette fois-ci vers la Guyane Anglaise avec 3 rhums issus de la distillerie Diamond. 3 rhums aux spécifications relativement différentes car tous distillés à partir de 3 alambics différents. On ne le dira jamais assez, mais cette distillerie est tout de même folle pour les geeks que nous sommes, vu le nombre de profils différents qui peuvent sortir de là.

Grand merci à mon meilleur ami Danois pour l’envoi des samples et promis, la prochaine fois que tu passes en Belgique, j’ essaie de ne pas être ailleurs 🙂

Dernière chose, leur dernier TDL est une tuerie… mais on en reparlera plus tard !

Diamond 20 « MEE »

Âgé de 20 ans, en grande partie dans notre belle Europe j’imagine, ce Diamond a été distillé à partir du Coffey still « Enmore » !

Mythique colonne à distiller en bois qui est le seul exemplaire au monde… Aussi culte que la première démo de Mercyful Fate donc !

Ce dernier titre 59.6% d’alcool et a été distillé en février 2002.

Nez

Le nez est plutôt fermé au départ, on retrouve quelques notes fruitées, vanillées, poivrées et pas tant boisées que ça au final. Après 20 ans dans un fût, on ne peut pas dire que ce premier contact soit trop marqué.

Papaye, mangue, citron, vanille ainsi que quelques notes plus épicées sont les principaux marqueurs de ce rhum auxquels vont venir s’ajouter avec le temps une belle fraicheur mentholées, du sucre brun et de la réglisse.

Au final, un amateur de whisky y trouverait clairement son compte tellement cet Enmore pourrait faire penser à un Speyside sous certains aspects.

Bouche

Bouche relativement douce au regard du voltage de la chose, on retrouve un profil assez pâtissier avec un beau beurré, du caramel sâlé, des fruits et de la vanille.

Le citron est bien meringué, le poivre blanc, la vanille présente en force et la finale est légèrement sur l’olive et le fumé.

Nous sommes clairement sur un profil relativement sobre, non saucé et donc en face d’un véritable Enmore sans « overdubs » 🙂

La finale propose quelques traces plus boisées avec le tabac, le cendré, des notes plus végétales, le poivre, la muscade et le bois.

Prix

+- 500€ pour les trois

Conclusion

Bel exemple d’un Enmore non altéré qui devrait clairement plaire aux amateurs de whisky écossais. Le profil est loin des Enmore bien saucés comme le mythique Enmore ’95 de Velier ou encore le Enmore ’92 de Corman Collins.

Score

86/100

Diamond 18 « SVL »

Issu de la colonne Savalle opérant à la distillerie Diamond, ce rhum âgé de 18 ans titre 60.9% d’alcool. Il a été distillé en décembre 2003.

Nez

Vu la tronche du liquide dans le verre, on peut affirmer sans trop d’erreurs que ce Diamond a été bien saucé lors de l’enfutage… En effet, de belles nappes caramélisées et fûmées s’échapent directement de ce premier nez.

Ensuite, pas mal de fruits, de menthe, de café, de chocolat au lait, de tabac, de réglisse et de cola sont à mentionner. Le profil parait bien fumé, grillé et toasté.

Attention, les 60% semblent malheureusement bien présents dans ce Dark Demerara Rum aux allures somme toute assez classiques.

Bouche

L’entrée en bouche est plus violente effectivement, et propose après le premier feu assez bien d’arômes caramélisés, chocolatés, réglissés ou semblent réussir à s’extirper 2-3 semblants de fruits.

Après, je ne sais pas trop en fait… le profil apparait légèrement monolithique ou alors j’ai trop dégusté de Dark Demerara Rum dans le même style.

La finale est plutôt longue sur une sorte d’anchoiade fumée couplée à de l’olive noire et à une légère fraise tagada comme pourrait proposer un rhum jamaicain par exemple…Belle surprise car je ne m’y attendais pas spécialement.

En fait, on dirait une sorte de blend Guyana/Jamaique, serions nous face un à « High esters » en mode Demerara ?

Prix

+- 500€ pour les trois

Conclusion

Belle référence saucée avec de légers soupçons de Hampden je dirais… étonnant mais bien foutu et plutôt intéressant en fait.

Score

87/100

Diamond 18 « MDXC »

Distillé dans un des deux vieux machins en bois de chez DDL, ce Versailles produit en juillet 2004 titre 56.9% d’alcool.

Nez

Haaa de fait, on retrouve assez bien de marqueurs de cet alambic. C’est un profil assez fruité, métallique où l’apport de sauce arrivera à ne pas écraser le distillat initial.

Ensuite, on tombe dans un des travers de cet alambic, c’est à dire un côté assez bois humide où on retrouvera une certaine amertume. Le caramel, la réglisse, les fruits du verger, le poivre, la muscade et le chocolat noir terminent le tout.

Mais oui, c’est bien cette amertume qui me marquera le plus dans ce rhum et qui me fait penser que ça ne va pas bien se passer en bouche me concernant 🙂

Bouche

Argh, oui de fait ce profil n’est vraiment pas fait pour moi !

On retrouve cette amertume de boisé humide, métalique assez caractéristique des rhums issus de cet alambic et du Port Mourant… Personnellement, je n’arrive vraiment pas à passer cette étape et tout le reste est totalement offusqué par cela.

Mais c’est mon ressenti, je dois clairement avoir un soucis avec ça.

Donc voila, je pense y trouver ensuite du caramel, quelques traces fruitées, du poivre, de la réglisse, des abricots mais c’est un peu tout tellement je suis un peu écoeuré par cette facette. Désolé 🙂

Prix

+- 500€ pour les trois

Conclusion

Vraiment pas fait pour moi mais les fans de ce profils devraient être plus que ravis…

Score

79/100

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