Roger en Martinique

Quand il a fallu trouver une destination de vacances familiales, le nom de la Martinique a été subtilement déposé sur la table des négociations…. et vu qu’il fait souvent moche dans le plat pays qui est le nôtre (celui de Jacques, Jérôme, Luc, Philippe et moi ainsi qu’environ 10 millions d’autres personnes), l’option soleil a été privilégiée.

Ajoutez à cela une petite rentrée financière non prévue; il n’en fallut pas plus pour réserver l’avion et un endroit où loger dans le Vauclin.

Je vous évite le passage voiture + parking + checkin + avion + location voiture qui est d’un classique à mourir.

Un petit clin d’œil juste pour le planteur Dillon en apéro dans l’avion: les vacances commencent bien! Surtout que le plateau des enfants en comporte un aussi. Bingo!  🙂

Arrivé enfin sur place, ma première préoccupation est de m’assurer que le colis qu’Hubert Corman m’a confié est entier… et là, méga catastrophe, la bouteille (vide) d’un vieux la Favorite des années 70 à donner à Emmanuelle et Frank est cassée. Là, j’avoue avoir juré sur Air France (et sur moi même, bien que j’avais protégé la relique correctement). Les samples eux sont safe, c’est déjà ça…

JOUR 1 (celui qu’on retient ?)

Le grand moment « rhum » de cette journée aura été ma rencontre avec Stéphan du rhum club Martinique. Il nous a directement proposé de venir nous rejoindre sur une plage près du lieu où nous étions hébergés pour discuter des bons plans, visites, restos à faire afin de faciliter notre séjour. Encore un tout grand merci à toi !

Du coup, j’ai sorti les deux Orval que j’avais et les 3 cl de Caroni 1982. Lui est venu avec du local 🙂

Beau moment partage ! Merci l’ami !

 

JOUR 2 (Une visite à la Favorite, supplément mortel)

Le grand moment où j’amène la relique à La Favorite et où Emmanuelle nous a préparé une petite visite VIP. Ses explications étaient très claires. Même les enfants ont suivi et apprécié.

Bon, petit bémol la distillerie est à l’arrêt pour cause d’électricité défaillante… Dommage, la voir tourner doit être quelque chose d’incroyable !

Après la visite commentée par Emmanuelle, nous nous arrêtons devant 4 bouteilles afin de les déguster ensemble.

Il s’agit de 4 fûts de 2011. Elle souhaite amener un assemblage au Rhum Fest le lendemain et donc avoir mon avis ainsi que celui de David (du Rhum Club Martinique aussi) qui vient d’arriver. Quelques minutes plus tard, Franck Dormoy, actuel propriétaire, nous rejoint également. De ces 4 jeunes fûts, deux sont vraiment biens pour moi… les deux autres auront besoin d’un peu plus de temps mais on sent un beau potentiel.

Plus tard, c’est l’occasion de vivre un autre grand moment lorsque Frank ouvre directement un des 4 samples du La Favorite des années 70 que je viens de lui amener de la part d’Hubert pour le déguster (avec la bouteille cassée, mode HONTE activé).

Un tout grand merci encore pour votre accueil, toute la petite famille a bien apprécié la visite et la rencontre.

Maintenant petite pause de midi au Baba au Rhum (super resto, conseillé par Emmanuelle) avant de prendre la direction du zoo…. mais pas n’importe lequel !

En effet, le zoo de Martinique est situé sur les ruines de l’Habitation Latouche qui a été dévastée le 8 mai 1902 par l’éruption de la montagne Pelée. Cet endroit est juste remarquable tant pour la faune, la flore que pour ses vestiges d’une autre époque…

 

Jour 3 (non c’est bon, on va arrêter là 🙂 )

Après une matinée avec les dauphins, on remonte vers notre « résidence » en faisant un petit crochet par Trois Rivières.

Il faut savoir qu’il n’y a plus de distillation là bas depuis 2004, tout est fait chez La Mauny à partir de l’ancienne colonne.

Mais le site reste accessible et ce lieu respire la nostalgie comme pas possible…. tout est toujours présent, hormis la colonne, et on peut se balader librement sur tout le domaine. Génial !

Je repars de la boutique avec le Single Cask 2003 private vintage de la boutique du coup.

Jour 4

Place à la deuxième visite prévue, cette fois-ci nous nous dirigeons vers HSE que j’affectionne vraiment. Cyril étant au Rhum Fest, ce sera Stéphanie qui se propose pour nous faire visiter le site.

Je ne vais pas vous refaire l’historique des HSE, pas mal de choses ont déjà été évoquées ici. La chose sûre et certaine, c’est que les jardins valent vraiment le détour. Ceux-ci sont d’ailleurs labélisés de Jardins remarquables.  C’est vraiment très sympa à aller visiter.

Suite à cela, j’ai eu l’occasion de me balader dans les chais et notamment dans celui qui abrite les finitions.

Dans celui-ci, 4 grands foudres (pour lesquels il aura fallu démonter le toit afin de les installer) dont un qui venait d’être vidé… je n’ai pas réussi à m’empêcher de mettre le nez là dedans, waaaaw c’était magique 🙂

L’ancienne distillerie est toujours présente car classée… encore un vestige d’une autre époque, c’est vraiment chouette d’avoir conservé tout cela.

Dernière précision, le domaine abrite durant toute l’année une exposition liée à un artiste en particulier. Tous les alentours sont décorés et cela rend vraiment bien. Très très classe.

A la fin de cette visite, on se déplace vers la boutique pour y déguster quelques déclinaisons dont l’ESB qui m’a vraiment scotché… vraiment très bien.

Le finish Islay lui par contre m’a moins convaincu, la tourbe prenant trop le pat sur le rhum. Nous avons dégusté tous ensemble la dernière version du 2003 embouteillé en février 2018, tout neuf donc et toujours aussi bon.

Et pour terminer en beauté, 2 cl du dernier fût de 1998….. Ze baffe, grand merci pour ton temps Stephanie.

Après tout cela, en route pour la presqu’ile de la caravelle avec ses plages mais surtout la rhumerie Hardy à Tartane !

Plus rien n’est distillé là bas, officiellement tout se passe chez Saint James depuis 1993 mais toujours avec Mr Hardy.

En allant au bout de la grande allée le long de la plage, on tombe sur un panneaux, « Rhumerie Hardy » et…. des volets fermés !

Scheiß, c’est fermé !! Moi qui voulait absolument repartir avec au minimum le rhum paille à 50%, me voila bien emmerdé !

Juste à côté, un coiffeur et encore à côté un mur bien abîmé… intrigué, je rentre voir ça et bam, quelle surprise de tomber nez à nez avec les ruines de l’ancienne distillerie !

Encore un vestige de distillerie abandonné, c’est vraiment magnifique. Je m’en donne à cœur joie niveau photos… Sur place, un jeune gars me dit que Mr Hardy ne va pas tarder. Je repars donc à la plage en face avec la famille et décide de repasser par après.

50 minutes plus tard, miracle, la boutique est enfin ouverte et je peux entrer voir ce qu’il s’y passe et là, deuxième choc, le rayon rhum est en fait un étagère où on y trouve du blanc, le paille 50% et le vieux… le reste ce sont des essuies de plages, des magnets, des pin’s, de coquillages, des chapeaux et… un vieil homme au comptoir.

Je m’approche de lui en le saluant et direct lui demande son rhum paille. Je lui dis adorer cette version à 50% et il semble étonné voir heureux du compliment. Je lui demande une bouteille mais il n’en a plus, il me demande de patienter 3 minutes.

Passé cette petite attente, il revient avec une bouteille sans étiquette. Il me regarde, petit sourire en coin, et me dit qu’il va arranger ça. Là je le vois prendre son pot de colle, un pinceau, une étiquette et il la colle sur ma bouteille devant moi 🙂 C’est génial de voir ça, plus authentique encore que La Favorite, ce Mr est excellent.

Je repars avec un vieux en version tatanka 20 cl et lui demande un hors d’âge… « il n’y a plus ça par contre, il faudra revenir plus tard »… Oui mais le soucis est que plus tard risque de devenir jamais. Je parlemente un peu et il fini par m’accorder une bouteille que je dois venir chercher 30 minutes plus tard.

C’est ainsi que mon périple rhums martiniquais en famille se termine…Seul, j’aurais certainement fait toutes les grandes maisons mais le plaisir de partager cette passion avec me petite famille a rendu le périple encore plus sympa.

Et qui sait, un jour peut être.

Bon ben, j’irai bien en Guadeloupe moi maintenant…

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