Les rhums blancs de chez Longueteau faisant partie de mon top trois, il ne fallut pas longtemps pour me décider à les visiter lors de mon passge en Guadeloupe pour les 20 ans de mon couple 🥰 ! Ce voyage n’était pas organisé en vue de ne visiter que les distilleries de l’île, mais j’avais quand même prevus 2-3 visites pour agrémenter ce dernier en découvertes… Tout ne se sera pas exactement passé comme prévu pour diverses raisons, mais j’ai tout de même réussi à aller voir cette belle distillerie familiale !
C’est donc tout heureux que je débarque au domaine à 09h00 de matin avec ma moitié afin de rencontrer Nicolas, le responsable tourisme de la distillerie.
Après avoir facilement et rapidement fait connaissance, nous nous dirigeons directement sur le domaine où l’on peut apercevoir la superbe habitation et sa flore magnifique.
Le domaine existait depuis bien longtemps, mais en 1895 lors de la faillite du marquis de Sainte Marie, Henri Longueteau racheta la sucrerie du domaine et la transforma en vue de se lancer dans la production de rhum.
En 1924 fut construit l’habitation où la famille habite toujours actuellement, non loin de la distillerie. En 1927, le fils d’Henri reprend le domaine et le modernise à son tour en y installant une machine a vapeur en 1968 entre autre. Machine a vapeur qui n’est plus utilisée actuellement mais qui est toujours bien là.
En 1987, Paul Henri Longueteau reprend le domaine et commence à exporter le rhum vers la métropole et rénove aussi l’habitation.
Enfin, François Longueteau (père) intègre la distillerie en tant que distillateur en 1979 pour la racheter en 2005 et aussi marquer de son empreinte l’histoire déjà bien fournie du domaine.
Avec ses fils, Nicolas à la distillation et François comme maître de chai et responsable du marketing, ils perdurent donc une entreprise familiale vieille de plus de 120 ans et marquée par de nombreux succès mais aussi par de nombreuses difficultés, toutes vaincues pour faire de Longueteau un des fleurons du rhum agricole.
Le domaine est constitué de 12 parcelles de cannes réparties sur 70 hectares, toutes à base de canne rouge et/ou bleue et gérées uniquement par les employés de l’habitation. Ces 12 parcelles constituent 100% des cannes utilisées pour confectionner les rhums Longueteaux.
Cela veut dire que la famille n’achète pas de canne à sucre pour sa production, excepté pour quelques assemblages autour de sa gamme Papillon. Longueteau contrôle 100% du processus pour sa gamme.
Le jus de canne issu du broyage de celle-ci, dans un délai très court pour éviter l’oxydation, est ensuite vidé dans des cuves à l’air libre où la fermentation aura lieu durant 48 heure.
Ce jus sera ensuite distillé par Nicolas sur la colonne Savalle à 28 plateaux et le rhum ainsi produit sera alors stocké dans des cuves aux alentours de 70% d’alcool pour être lentement réduit et mis en bouteille ou en vieillissement.
La suite de la visite ne passera malheureusement pas par les chais de vieillissement mais nous retournons au bâtiment qui abrite le nouveau magasin ainsi que le bar de dégustation où nous retrouverons François Longueteau (fils) !
Là bas, je vais pouvoir découvrir la gamme Papillon qui s’avère bien plus que des rhums festifs, comme je le pensais à la base. Non, il s’agit bel et bien de chouettes rhums agricoles complexes qui iront très bien pour faire découvrir les subtilités de ce nôble spiritueux à de nouveaux amateurs.
Cette gamme est confectionnée à partir des cannes du domaine, auxquelles Longueteau ajoutera des cannes jaunes provenant de plantations proches.
Pour le vieillissement, des tonneaux de chênes américains seront entre autre choisis pour apporter un autre profil, plus gourmand aux différents assemblages des rhums Papillon.
Ensuite, le moment est venu de mettre en face à face les nouveaux parcellaires ! Et comme la dernière fois, la canne bleue de la parcelle 4 aura ma préférence… mais c’est vraiment parce qu’il fallait en choisir un, car l’autre cuvée est d’un très haut niveau !
Enfin, François propose la dégustation de deux futurs produits: un Papillon en double maturation qui ne sera pas un finish mais bien un blend de rhum Papillon élevé en chêne américain et un autre en ex fût de Rivesaltes où nous pourrons détecter de belles notes de fruits secs entre autre…. très prometteur.
L’autre nouveauté étant la version XO du Genesis qui ne devrait pas tarder à arriver chez nous pour notre plus grand plaisir… on est sur une très belle référence, clairement !
Mon aventure chez Longueteau continua autour de quelques discussions entre amateurs de rhum que nous sommes avec Nicolas et François, un passage par la boutique et le plaisir d’avoir partagé un si bon moment… Direction ensuite la plage ! 🤟
