Some kind of Malternative

Malternative, l’embouteilleur belge de Cognac (français eux du coup) qui monte en flèche dans la sphère des spiritueux de qualité en Europe nous revient en cette année 2021 avec son « Cognac #7, le têtu »… Et comme je ne vous ai pas encore parlé des numéros #4 #5 #6, je vous fais la totale en un seul article 🙂

Je vous propose donc de redémarrer notre machine à remonter le temps, car nous allons naviguer de 1906 à la fin des années 1990 en passant par 1957 et 1960 à travers 4 domaines différents.

Encore une fois, un très beau travail visuel avec des bouteilles au look attractif, au pédigré qui claque mais à une disponibilité plutôt limitée malheureusement. La fine fleur et le têtu ne dépassant pas les 50 bouteilles alors que le bon vivant culmine à juste 100 bouteilles.

Evidement, il s’agit d’une jeune structure, j’imagine qu’ils préfèrent ne pas prendre trop de risques mais vu l’engouement, il faudra peut être viser un peu plus de bouteilles pour le #8 🙂

Dans tous les cas, bravo pour cette histoire qui démarre très bien !

#4 « Le bon vivant » (Lot 1960) 

Cognac Chollet, 16100 Boutiers-Saint-Trojan, France. Lot 1960 (1960) – 46,3% alcohol – 70cl – cru : fins bois – 109 bouteilles.

Nez

Très beurré, brioché, pâtissier avec une belle dose de fruits et un petit côté « mokatine ». C’est vraiment très gourmand en fait, le côté caramélisé contribuant fortement à cette impression.

Les raisons secs, les fruits secs, une touche d’écorce d’orange, voir d’orangette terminent ce nez très agréable et légèrement fleuri.

Bouche

Boisée, sans être dans l’excès avec du tabac, un léger chocolat, des épices, la cire, fruits secs et une pointe de vanille qui se marient aux fruits, plus en retrait, et toujours ce côté mokatine très sympa.

Les presque 47% apportent le peps nécessaire mais le bois est peut être un chouïa trop présent pour moi, par rapport à ce que le nez semblait nous promettre.

Prix

189€

Conclusion

Un très beau nez, mais je suis malheureusement un tout petit peu moins fan du boisé en bouche… pas qu’il soit mauvais, loin de là, mais quand j’ai un paquet de fruits au nez, j’aime que ça suive la même trame ensuite 🙂

Note

85/100


#5 « Bûche de Noël » (XO)

Vallein Tercinier, Rue des Forges, Chermignac, France XO (+/- 20 jaar oud) – 44% alcohol – 70cl – cru : multi-crus – one of 150 bottles

Nez

Le cognac s’ouvre assez vite sur des notes épicées, fruitées et pâtissières et de fleurs séchées. C’est un profil qui donne vraiment envie, c’est vraiment gourmand et pâtissier.

Les épices, le tabac, le chocolat sont présents suivi par des notes plus fruitées avec l’abricot et la mangue poivrée.

L’alcool est très discret et fondu à l’ensemble.

Bouche

Une bouche « robuste » avec un côté plus rustique et boisé tout en gardant un cognac très gourmand et agréable. Le massepain se mêlant aux raisins, à l’orange, le tout avec une pointe caramélisée du plus bel effet.

Très « facile » à déguster, ce cognac est une belle porte d’entrée pour découvrir ce noble spiritueux.

Prix

79€

Conclusion

Très beau rapport qualité/prix pour un cognac de plus de 20 ans, vraiment j’aime beaucoup !

Note

89/100


#6 « La fine fleur » (Lot 1906) 

Héritage René Rivière, Saint-Sulpice, France. Lot 1906 (1906) – 40,2% alcohol – 70cl – cru : borderies – 44 bouteilles.

Distillé en 1906, ce cognac a été mis en dame jeanne en 1983, ce qui donne donc une maturation de 77 ans !

Nez

Plutôt fruité avec pas mal de fruits et sur un profil assez beurré, le nez est vraiment tout doux et riche. On y retrouve quelques traces de fruits secs et de légères épices ainsi qu’une pointe de miel et du massepain.

La pomme et les fruits à chaire jaunes sont bien présents, ils apportent une certaines fraîcheur à l’ensemble. Vraiment un très beau nez, tout délicat et parfumé.

Bouche

Très douce aussi, les fruits sont légèrement plus en retrait et nous laisse plus d’arômes boisés, vanillés et épicés, même si l’acidité de la pomme n’est pas loin et relève bien l’ensemble. On y retrouve un peu de tabac, quelques agrumes et une pointe chocolatée.

Les 40.2% sont léger sans faire de ce cognac un spiritueux plat, la longueur est plutôt moyenne et acide, j’aime beaucoup !

Prix

525€

Conclusion

Vraiment un très bon cognac, très âgé mais sans qu’il ne soit « passé »… le côté « 1906 » ajoutant une certaine dimension à la dégustation, même si cela est purement émotionnel. Ce spiritueux, relativement gras et fruité est une très belle réussite je trouve, même si cela manque peut être un peu de peps.

Note

87/100


#7 « Le Têtu » (Lot 57) 

Aubineau Jean, Bellevigne, France Lot 57 (1957) – 47,3% alcohol – 70cl – cru : grande champagne – one of 50 bottles

Nez

Assez fruité aussi, mais avec un côté plus robuste que le chocolat et quelques épices nous amènent. Le mariage est plutôt réussi, on retrouve les deux mondes, de façon cohérente et équilibrée.

L’orange, la pomme, l’abricot, le thé, le tabac, la caramel, le miel et la vanille sont les principaux marqueurs proposé par ce très beau cognac. Les 47% sont très fondus à l’ensemble

Bouche

La bouche est tout aussi marquée par les fruits, le thé, un fin boisé, le massepain et le chocolat noir. L’alcool est toujours aussi intégré et ils nous apporte un brin de puissance assez agréable.

Avec le temps, un profil plus fruité apparait et parfume le palais avec quelques nuances plus exotiques, le tout étant toujours porté par un boisé présent mais assez gourmand.

Prix

299€

Conclusion

Très beau cognac mariant à merveille le côté fruité et une face légèrement plus sombre et robuste… bravo !

Note

89/100

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