Live In The Uk

Ça c’est un titre très Helloweeniesque n’est-il-pas ? je trouvais ce dernier très adéquat pour vous relater mon voyage en terres anglaises avec Quentin de chez C’Rhum/Corman-Collins, afin d’y découvrir une partie des fûts de Bristol Classic Rum. Un énoooorme merci au passage pour m’avoir donné la possibilité de vivre cette expérience unique !

C’est vraiment super sympa ce petit monde du rhum et c’est fou le nombre d’expériences vécues grâce à cette passion, encore un grand merci à tous les différents contributeurs au fils des ans 🥰 Et bien entendu, à toutes et tous, qui êtes derrière votre écran pour me lire !

Ce petit passage « remerciements » terminé, je continue l’article à proprement parler, car depuis mon dernier voyage dans ce coin, pas mal de choses ont changé là-bas ! Ce n’est plus une reine, ce n’est plus l’Europe, ils ne sont plus champions de Formule 1.. mais par contre, la London Pride est toujours aussi plate et insipide 😅

Bref, pour ce qui est de la logistique, c’est donc à bord de l’Eurostar que nous montons en ce lundi de très bonne heure au centre de Bruxelles, pour deux heures de route vers la capitale de l’Angleterre et du Royaume-Uni afin de prendre possession de notre chambre d’hôtel et de descendre une première pinte de bière, d’une belle série !

Une fois tout cela fait, on se la joue tourisme tout court avant de se mettre en mode spiritourisme… Et ce sera grâce à Quentin que je pourrais fouler le sol des vestaires du célèbre club de futebol d’Arsenal. Alors oui, le foot et moi, ça fait clairement deux, mais comme c’est le club préféré de mon partenaire du jour, on s’intéresse quand même un peu…

Et bien au final, c’est plutôt sympa, c’est limite presque comme le Royal Football Club de Liège, mais en un peu plus grand quoi…

Après cet intermède « ballon rond », on se met donc en mode picole, et on part à la découverte des shops de chez Cadenhead’s et The Whisky Exchange… deux énooormes noms des spiritueux en Angleterre.

Le premier est plus un bar de dégustations sur horaire précis, donc nous sommes juste rentré pour faire un petit coucou et discuter avec le charmant monsieur qui gère cet établissement. Il y a pas mal de whisky, bien entendu, et quelques rhums de la marque. Il y a aussi une dame jeanne d’un assemblage Trinidad/Jamaique/Bélize en brut de fût. Par contre, je ne sais pas pourquoi mais je n’ai même pas trop pensé à demander si on pouvait acheter un dram, c’est un peu dommage 🙁

La deuxième est truffé de trucs de fous furieux mais ça pique grave niveau finances, hormis le Lowland du black Friday qui aurait été intéressant de ramener, le reste est assez cheros. Petite déception niveau rhums: il n’y a aucun rhum agricole présent… sont quand même bien chauvin là bas !

Moyennement convaincu par ces deux découvertes, on décide de partir sur Piccadilly Circus pour continuer à découvrir la capitale… ça reste tout de même LE truc à faire quand on est sur place il parait 🙂

Et là-bas, nous aurons découvert la très chouette St James Tavern où on aura dégusté quelques fiertés presque locales et bien entendu testé le fameux Fish and chips ! On est clairement pas là pour perdre du poids et faire attention à sa santé hein 🙂

Enfin, afin de tasser tout ça, une petite ballade digestive pour aller voir l’hyper centre, le fameux London’s Bridge, Big Ben et…. un autre café parce que marcher, ça donne soif l’air de rien ! Et pour terminer avant d’aller manger, un passage vers la mythique voie 93/4 , que je ne connaissais même pas de nom 🙂

Enfin, sur le les bons conseils du maître de lieux de la boutique Cadenhead, nous nous dirigeons vers le Dram Bar afin d’y déguster tranquillement un petit whisky ou deux… Et là, une fois arrivé nous remarquons que c’est un foutoir plein de mille monde ! Un des deux associés nous explique alors que ce soir, ils organisent une rafle de bourbon venant de chez Buffalo Trace.

En gros, pour 80£, on peut avoir une chouette dégustation et gagner le droit d’acheter une bouteille sur tirage au sort, au prix de sortie. Et on ne parle pas de n’importe quoi car il s’agit tout de même de collection Antique, de Pappy van Winkel et d’autres grosses tueries du même genre.

Deuxième grosse suprise, voila qu’il se pointe avec une canette ressemblant de loin à un Coca Cola Zero en me disant de goûter ça. Une fois en main, un vieil homme assez connu et son cigare orne la dite canette, en la retournant on voit que c’est en fait un soda maison à base de Pappy Van Winkel 20 ans… 😱 c’est vraiment un grande bande de tarés, j’adore 🙂

S’en suis une dégustation de folie avec Quentin: Eagle Rare 17 ans, Pappy van Winkel 10 ans, Pappy Van Winkel 25 ans… pwa, ça plaque mais qu’est ce que c’est bon, encore merci ! 😋

Lendemain, réveil presque pas trop difficile et direction la gare pour 2 nouvelles heures de route vers le fief des entrepôts où se trouve une partie du stock de Bristol Classic Rum. Arrivé à la gare, c’est le charmant Simon de chez Bristol qui nous accueille.

Première étape de notre visite, la rencontre avec l’endroit où le rhum blanc arrive en bulk, chez Plutus UK. Il s’agit là d’une vieille société familiale qui travaille pour The Main Rum, Bristol et bien d’autres dont l’industrie pharmaceutique, la parfumerie et l’alimentaire. On peut retrouver de l’éthanol pure, différents profils de rhums de la Jamaïque, du rhum d’afrique etc etc…. il y a même des blend de whisky, des eaux de vie de patate, de grains etc.

Là bas, nous allons passer à côté de Clarendon blanc arrivé et rempli dans des tonneaux pour Bristol Spirits après une réduction faisant passer l’alcool de plus de 80% à 60%. Ces tonneaux prennant ensuite la direction des chais de vieillissement plus loin dans Liverpool pour quelques années, avant de terminer dans un assemblage ou dans le flacon d’un embouteilleur indépendant.

Après un rapide repas en mode bière/fish and chips, le gros de la visite peut commencer avec la visite d’un bâtiment faisant carrément penser à walking dead ou encore resident evil…

Là bas, toujours chez Plutus, de vieux entrepôts avec un température constante, pas de lumière et surtout une humidité très prononcée qui va accompagner le vieillissement des rhums durant de très longues années.

Et quand on dit humide, c’est clairement de la moisissure en fait et c’est un peu ce genre de chose qui semble recherchée, comme expliqué par Bristol… Objectif plus qu’atteint 🙂

« The cold and moisture-rich conditions of the UK creates much slower maturation rates which naturally develop the Rum« 

Il faut savoir que le business de Bristol est de mettre en bouteille des small batch pour l’ensemble de leurs différents marchés et d’aussi vendre des fûts à d’autres embouteilleurs, comme Swell de Spirits, Silver Seal, Corman Collins et bien d’autres. Nombre d’embouteillages mythiques auront en fait transités par la société de John Barrett.

D’où la quantité relativement grande de fûts afin de pouvoir confectionner leurs assemblages en vue d’une commercialisation à grande échele. La philosophie de Bristol étant de contenter l’ensemble de ses marchés avec de gros batch, je pense que rares sont les single cask à avoir été embouteillé par Bristol sous son propre nom.

J’ai en mémoire un Caroni 1995, le Caroni 1999 Light/Heavy… et je pense que c’est limite tout en fait.

Et encore, ici ce n’est qu’une partie car il y en a d’autres ailleurs, dans un autre dépôt au Royaume-Uni !

Enfin, pomme de terre sur le gâteau, Simon ouvrira en gros tout ce qui pourrait nous intéresser pour une ou des futures sélections Coman Collins. Ze kiff ultime quelque part 🙂

Nous aurons donc eu l’immense honneur de pouvoir déguster de Damoiseau 2016, du Hampden 2000 et 2014, du Port Mourant 2003(pépite), du Venezuela 12 ans, du Panama 2008 et 2010, du Caroni 1999, du Cognac « early landed » 1978 et quelques autres trucs sympathiques 🙂

Le tout ouvert de façon très…viryle par le non moins très sympathique « Little Chriss » et son maillet.

Des TDL ? Ha ben non, paraîtrait que certains embouteilleurs français auraient tout pris…. Ben oui, suffit de lire le nombre d’articles sur les TDL entre 2000 et 2005 sur ce site, et vous aurez un rapide aperçu de qui aurait pu faire cette razia 🙂

Vers 16h00, l’heure du retour est malheureusement déjà arrivée…avec les 5 heures pour rejoindre notre plat pays préféré, afin d’y affronter les déviations et autres tunnels fermés de notre capitale 🙂 Non sans repartir avec des magnifiques souvenirs plein la tête et un superbe présent de la part de Simon et John, 3 samples de 3 millésimes de Caroni: 1997-1998-1999… 😍

Bref, vous l’aurez compris: j’ai bien mangé, j’ai bien bu et je me suis bien amusé 🙂

Grand merci à John, Simon & Quentin pour ce voyage fantastique !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *