Some Kind Ov Jack Tar

Retour sous les tropiques pour vous présenter une belle session rhums de tradition anglaise avec trois nouveaux embouteillages de chez nos copains Jack Tar. Et c’est avec plaisir que nous allons replonger dans le Guyana avec une vieux Uitvlugt de 1991 ainsi que deux Caroni des classiques millésime 1997 et 1998…

Et avec Jack Tard, ce n’est effectivement pas la première fois que nous sommes en face de sélections de chez eux, quelques superbes cognacs, des Caroni, des Demerara ou encore des armagnac… bref, il y a de quoi se faire plaisir chez ces gens là 🙂

Troisième sortie pour la série « Illusion », ce vieux Uitvlugt du millésime 1991 titre 59.2% et provient plus que probablement d’une distillation à parti de l’alambic Port Mourant.

Nez

C’est vers un Demerara très fruité que nous allons nous diriger, directement les fruits du verger avec la pomme, la poire, la quetsche le tout accompagné de pas mal de vanille et un profil relativement gras et beurré.

Avec le temps, la réglisse fera son apparition avec le poivre blanc, une belle pâte d’amandes et une pointe métallique couplée à la pierre de briquet.

L’alcool semble relativement bien intégré et j’imagine fortement un Port Mourant tant il rassemble tous les marqueurs des spiritueux issus de cet alambic.

Plutôt sympa, ultra classique mais bien foutu.

Bouche

Ici encore, le spiritueux ne saura garder longtemps secret le type d’alambic utilisé. C’est très fruité, vanillé, épicé et beurré avec une pointe d’amertume en fin de bouche.

On est sur un alcool de plus de 31 ans, on sent que le temps aura fait son oeuvre car tout semble bien intégré. Les fruits du verger sont en parfaite cohabitation avec les épices vanilles/poivre, la réglisse, les notes légèrement boisées/cendrées et ce côté métallique et amèr que nous retrouvons sur ces profils.

La fin de bouche pique légèrement sur le langue, pas bien grave mais un alcool légèrement moins intégré que ce à quoi je m’attendais.

Prix

?

Conclusion

Cela ne révolutionne pas le genre, la personne qui adore ces profils tirant limite vers le malt devraient aimer. Ceux pour qui cela n’évoque rien de très agréable ne seront pas transcandé par ce dernier…

Personnellement, j’ai trouvé le moment plutôt agréable, même si une petite réduction aurait probablement été sympathique.

Score

87/100

Millésime 1997 de la célèbre défunte distillerie, ce Venus titre 60.1% d’alcool est fait partie de la série « Cosmic Series ».

Nez

En plein dans le style attendu avec un gros Caroni qui semble bien gourmand et chargé en éléments bien lourds et « crades ».

Pas mal de cuir, d’eucalyptus, d’huiles de garage, de chocolat au lait, de fruits à coque, de caramel bien chaud, de térébenthine, d’épices de Noël et enfin un côté sous bois.

Bouche

Le profil en bouche est moins porté sur les aspect robustes découverts au nez, c’est plutôt plus gras encore et surtout plus fruité avec pas mal de banane, abricots et autres mangues séchées.

Le caramel, le chocolat au lait, les fruits exotiques, la vanille, le beurre, les griottes, les fruits rouges donnent une super impression de folle gourmandise.

Les 60% d’alcool sont hypers bien balancé, on ne dirait pas que ce dernier titre si haut.

Prix

?

Conclusion

Houla, très bon Caroni qui aura deux visages avec un nez qui est très gourmand et porté sur les côtés « sales » de Caroni, et une bouche plus parfumée et fruitée.

Très belle réussite celui-ci, j’aime beaucoup ! Décidément, les profils des Caroni ‘97 sont assez plaisants en ce qui me concerne !

Score

91/100

Pareil qu’au dessus, il faut juste ajouter 1 au millésime et 1 au degrés d’alcool…. ça c’est de l’introduction bien pourrie hein ?

Nez

Profil encore bien sale pour ce Caroni du millésime 1998, que s’étaient partagé Velier et Bristol (et probablement TDL) lors du rachat du stock. Le nez de ce dernier est par contre légèrement plus fermé que le 1997, dégusté juste avant.

Les fruits à coque, le caramel, le chocolat au lait, le tabac, les hydrocarbures, le cuir pour le côté rustique mais bien épaulés par les agrumes, la fraicheur du citron, le menthol et les abricots n’ayant pas encore atteint la maturité.

Enfin, un profil générale qui se veut cendré et légère cramé en fait… pas mal mais moins gourmand et beurré que le dram précédent.

Bouche

Ha oui, terriblement Caroni aussi mais avec moins de gourmandise que le précédent et un alcool légèrement plus rêche que le millésime ’97, Venus.

C’est fumé, cramé et les fruits semblent plus acides et jeunes avec des agrumes, rhubarbe non mature. Le caoutchouc, le baume du tigre, les huiles de garage, le chocolat, la réglisse, les agrumes et le caramel brûlé étant les principaux marqueurs.

Du coup il me fait assez bien penser au Caroni Straight From the Barrel de notre ami Hubert Corman… Ce qui n’est pas déconnant dutout vu que c’est le même millésime et probablement la même provenance.

Prix

?

Conclusion

Plus « Die Hard », ce Caroni 1998 devrait satisfaire pleinement les amateurs de sensations plus fortes. Personnellement j’ai plus préféré le ’97 qui est vraiment top.

Après, cela reste une histoire de goûts et de profils… et de beaucoup de temps d’aération aussi du coup 🙂

Score

86/100

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