Some Kind Ov Travellers

Ce soir, je vous propose une destination que nous n’avons pas encore évoqué sur cet humble blog, Bélize et la distillerie Travellers, au travers de 3 embouteilleurs indépendants. Situé en Amérique du Sud, ce royaume est membre du Commonwealth et indépendant des Royaumes Unis depuis 1981.

La distillerie Travellers est probablement la plus connue car très souvent représentante de Belize au niveau des embouteilleurs indépendants dans le monde du rhum, les autres sont nettement plus discrètes avec notamment la distillerie Cuello qui est la deuxième plus grosse du pays.

Personnellement, je n’ai jamais été un énorme fana des ses embouteillages, mis à part un superbe millésime mis en bouteille par la Compagnie des Indes. Le soucis vient probablement que ces embouteillages sont rarement réduits et donc on se retrouve avec des rhums qui flirtent souvent au dessus des 65% d’alcool et donc potentiellement assez déséquilibrés à mon goût.

Mais comme j’en avais quelques uns de côté, je me suis dis que c’était une belle occasion de s’y plonger, même si j’ai peu de doutes sur les conclusions 😅

Excellence Rhum Belize 2005

Embouteillé par Excellence Rhum pour le Bar de L’ours, ce Belize 2005 âgé de 16 ans titre 65.4% et est une édition limitée à 235 bouteilles.

Ses points forts sont qu’il est distillé à partir de mélasse, qu’il est numéroté, qu’il est soutiré d’un même fût sans réduction, qu’il est présenté avec un étui et qu’il est du millésime 2005 🙂

Nez

Nez assez fermé dû au haut degré, on pourra y retrouver quand même assez bien d’agrumes tels le citron, la peau d’orange enrobée de masse-pain, du menthol et une pointe de chocolat au lait.

Avec le temps, quelques notes plus acides avec les fruits rouges vont apparaitre, mêlées à de plus doux accents vanillés, caramélisés et légèrement beurrés.

Les épices ne sont pas en reste non plus avec une pointe de poivre, de muscade accompagnant un fin boisé, légèrement torréfié.

Les 65% sont bien présents, on sent que ça va être puissant.

Bouche

De fait, c’est costaud en bouche mais qu’est ce que c’est bon… plein de fruits rouges comme le cassis, la groseille, la framboise vont directement exploser au palais, accompagnés de vanille, d’un léger caramel, de poivre, d’agrumes, de mangues, d’épices et d’un léger boisé.

La finale, légèrement amère sur le chocolat noire et le savon, est plutôt longue mais à tendance à légèrement piquer.

Prix

145€ (70cl)

Conclusion

Alors ça, c’est très bon mais mon Dieu qu’est-ce que c’est puissant… dommage de ne pas avoir dompté légèrement la chose car c’est à la limite du déséquilibre.

Dommage aussi pour la finale un peu trop amère pour moi, mais c’est une question de gôut… l’amertume type Port Mourant n’est pas loin, ou alors mon sample a trop bien été lavé avant 🙂

Semi déception donc, mais on sent qu’il y a un truc qui se passe là dedans pourtant.

Score

83/100

Swell de Spirits Belize 2008

5em release de la série (j’aime pas les séries, sauf celle-là) « Private garden« , ce Belize distillé en 2008 est limité à 200 flacons pour la Cave Deymier. Âgé de 15 ans, 11 ans tropical et 4 continental et embouteillé brut de fût à 68.1%.

Nez

Très pâtissier, ce nez change un peu des Travellers qui ont tendance à être bien anguleux et directs, ici on retrouve un beau gras, beurré avec de la crème pâtissière, une vanille bien grasse, un bouquet d’épices et du caramel.

Ensuite, avec le temps, ce nez nous apportera des notes plus sombres avec le tabac, le chocolat noir, le cuir, la muscade, les fruits secs, de la coco torréfiée et des fruits rouges dont le cassis, comme on peut retrouver sur certains TDL par exemple.

Le 68 degrés d’alcool n’ont pas l’air trop terrifiques… c’est plutôt bon signe.

Bouche

Ca pulse directement plus en bouche avec un attaque assez franche mais mêlée à une grosse gourmandise qu’un Foursquare ne renierai pas.

Pas mal de caramel, de sucre brun et de crème pâtissière assurent un beau côté pâtissier.

On va ensuite retrouver pas mal de fruits tropicaux, de chocolat, de cuir, de tabac, un fin menthol, des épices de Noël sur une finale assez longue et grasse.

Prix

98€ (50cl)

Conclusion

Très bon mais… ben oui, je l’aurais un peu réduit personnellement mais bon, j’ai l’impression de tellement le répéter qu’on va vraiment se demander si je ne ferais pas une fixette 🙂 Et oui, je lui ai laissé assez bien de temps…

Mais c’est très bon !

Score

86/100

Zero Nine Spirits Belize 2007

Nouvel embouteilleur Zero Nine Spirits propose plusieurs spiritueux dont des cognacs, armagnacs, whisky et bien entendu, du rhum.

Ici nous avons droit au premier embouteillage de la série (j’aime pas les séries) « Cyber Punk« , un rhum distillé en 2007 à Belize qui aura passé 12 ans sous les tropiques avant de terminer son vieillissement en Europe. Cette mise en bouteille titre un gros 69.4% d’alcool.

Nez

Avec presque 70% d’alcool, il est clair que ce ne sera pas le plus simple a décortiquer… Mais on peut y trouver pas mal de notes de fruits tropicaux englobés d’un beau caramel pas trop écoeurant, de quelques pointes d’agrumes, de menthol, de cuir, de fruits secs, de tabacs, de bois cendré et de vanille…

Cela semble étonnement très gourmand mais aussi très frais… un voile mentholé venant ajouter une belle complexité au nez mais l’alcool semble quand même bien bien en place, #jesuispeur

Bouche

Pwa oui, même après les deux autres, ce dernier pète assez bien à la gueule 🙂

Passé ce feux, on va retrouver un gros caramel, des fruits secs, des fruits tropicaux, de la coco torréfiée, des épices, du cuir, du beurre et un léger menthol… mais bon sang que ça claque 😫

La finale est légèrement plus calme et nous ramène sur des notes de caramel beurre/salé et de boisé bien gourmand et torréfié.

Prix

148.9€ (50cl)

Conclusion

Bon, ben comme les deux autres, c’est très bon mais c’est quand même bien exagéré niveau alcool… Je n’arrive pas à comprendre où on peut prendre du plaisir avec de tels rhums, vraiment je ne comprends pas. Attention, c’est bon, c’est pas ça le soucis mais c’est juste bien trop fort.

Est ce que les rhums de chez Travellers ne résistent pas à la réduction ?? Franchement, c’est à se le demander car la plupart des embouteillages que je vois passer sont souvent bien au dessus des 60% d’alcool…

Score

84/100

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