Bally 2000

Après la sympathique « bagarre » entre deux La Mauny relativement jeunes et « semi officiels », je vous propose cette fois ci un nouveau match. Pour ce dernier, je mets sur le ring deux vénérables et officiels Bally du millésime 2000 et tous deux brut de fût s’il vous plait !

Nous avons donc pour ce nouveau match, le Bally 2000 « pyramide » embouteillé pour LMDW et le Bally 2000 « 18 ans » sélectionné par Corman Collins en Belgique.

Niveau curriculum vitae, on est sur un 17 ans et 58.1% pour LMDW contre un 18 ans et 56.8% pour le Corman Collins… Le match me semblait plus que logique en fait. La version LMDW est un assemblage de plusieurs barriques et le Corman est un single cask… d’où un nombre beaucoup plus élevé de bouteille pour la version « française ».

Il existe aussi un très bon Bally 2000, mais celui ci étant réduit et bien plus jeune, je ne trouvais pas la comparaison avec ce dernier très judicieuse. Ce qui n’enlève rien à ses qualités évidemment.

Couleur

Bel acajou pour les deux rhums, la version 18 ans me parait un tout petit peu plus foncée que le 17 ans de LMDW.

Dans tous les cas, il sont tous les deux superbes à voir.

Nez

LMDW: Etonnamment assez floral et parfumé en fait… là où je pensais tomber sur un mur de bois, je suis plutôt surpris devant cet aspect très charmeur et sensuel.

Bien entendu le boisé est présent mais c’est plus la marmelade d’abricot et d’orange sanguine qui me marquera. Derrière cela, un fin voile plus floral vient adoucir le tout.

La cire d’abeille, la vanille, quelques épice et le chocolat noir apporte un beau côté robuste et pâtissier/gourmand.

Corman Collins: Ici, le nez est plutôt fruité aussi mais le boisé se veut plus gourmand et gras. De manière générale le nez de cette version me semble plus chaud, plus rond.

Le boisé est redoutablement gourmand, il nous offre du beau chocolat, des fruits secs, des traces vanillées, la mokatine et un léger côté de poudre à canon pour un gros côté « reviens y ».

Bouche

LMDW: vive et pleine de peps, les notes tertiaires sont ici bien plus en avant que pour le nez.

On y retrouve pèle mêle le chêne, la vanille, de la muscade, du chocolat noir ainsi que quelques fruits exotiques mais bien plus discret.

Le rhum et peut être un peu rêche, légèrement astringent.

Corman Collins: chaleureuse, gourmande, crémeuse. Les traces du fût sont également plus présentes qu’au nez.

Le tabac, la vanille et le chocolat noir apportent rondeur et gourmandise. C’est un beau boisé, très présent mais contrebalancé par un léger fruité en marmelade et la réglisse.

Les fruits réussissent quant à eux à émerger dans tous cela avec un belle grosse confiture d’abricots, des agrumes et des traces plus épicées comme la cannelle et la muscade entre autre.

La longueur est très soutenue sur la poudre de chocolat noir et les épices.

Prix

LMDW: 179€

Corman Collins: 149€

Conclusion

Deux très belles expressions de vieux Bally… je dirais que les deux nez sont vraiment tops, mais que la bouche du Corman me semble plus ronde et gourmande que la version LMDW.

Ça ne se joue pas à grand chose, mais la version LMDW paraît plus sèche et monolithique que le Corman.

De plus, ce dernier possède vraiment un côté « old school » qui pourrait rappeler les vieux spiritueux là où la sélection LMDW sera plus moderne, classique. C’est d’ailleurs un aspect qu’on peut retrouver dans les différents embouteillages Corman je trouve.

Dans tous les cas, il ne faut pas être dérangé par le bois pour ces deux vieux rhum agricoles 🙂

Notes

LMDW: 88/100

Corman Collins: 90/100

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