Après un superbe TDL 2000 et un Worthy Park 2007 prometteur (mais pas encore dégusté), voici déjà la troisième itération de la série des « Private Garden » que Swell de Spirits embouteille pour certains partenaires. Un Bélize 2008 vient de passer en numéro 5 (où est le 4 ? ) et semble déjà sold out… et j’ai l’impression que ce n’est qu’un début pour cette belle série, aussi intéressante gustativement que superbement illustrée !
Bref, nous voici occupé ce soir à déguster ce Caroni mis en bouteille pour le Clos de Millésimes après 25 ans passés en fût ! 11 ans à Trinidad et 14 en Angleterre. 1998 + 11 = 2009, est ce que ce fût viendrait de chez Bristol… ?
Mon petit doigt me dit que oui mais bon, ça ne reste qu’un suposition rapide, mais crédible. Après, celui de l’autre main me signale qu’on s’en fou un peu d’où il vient… et il a parfaitement raison 🙂
Proposé brut de fût à 61.9% d’alcool, un degrés qui me semble assez sexy pour un Caroni, cet embouteillage a été une nouvelle fois magnifiquement habilé par the Emotion Distillers et représente une fleur disparue afin de faire un rappel de l’histoire de la distillerie… une Gasteranthus extinctus
Caroni 1998 – 2023
Nez
Au début, l’alcool prend assez bien de place et bloque légèrement les arômes même si on réussi à trouver facilement la provenance de ce rhum.
Le temps faisant son oeuvre, on se retrouve en face d’un Caroni au profil assez fruité où se dégageront pas mal de notes de banane, de rhubarbe, d’abricot, d’agrumes et de pêche entre autre. Le tout sur un lit de caramel brûlé avec quelques touches de caoutchouc, de cuir et d’huiles de garages.
Un fin boisé vient poser quelques notes de tabac, d’épices, baumes du tigre et chocolat sans devenir dominant sur le reste.
Un nez relativement discret, pour un Caroni, et qui manquerait légèrement de matière dirons nous. Il y a beaucoup de chose mais elle me semblent assez volatiles.
Bouche
On retrouve ce qu’un Caroni peut nous offrir mais avec certaine réserve et une gourmandise que je ne retrouve pas si souvent de façon aussi marquée.
C’est très vanillé, beurré, épicé et les touches plus typiques sont moins présentes pour nous laisser avec pas mal de fruité encore, comme les fruits à chaire jaune, la banane, le citron, l’orange et accompagnés de la noix de cajou, le cuir, une pointe plus huileuse/pétrôlée et le chocolat noir.
Le boisé est présent mais ne prend pas trop le dessus, le profil reste très élégant et équilibré dans les arômes.
La finale n’est pas d’une longueur extraordinaire pour un Caroni, mais restera bien entendu quelques instants en bouche sur des notes épicées et crémeuses.
Les 61% sont assez présents, pas spécialement dérangeants mais ça pique quand même un peu. A ne pas mettre dans le verre du néophite. (Après, met on un Caroni dans le verre d’un néophite… bah oui, pourquoi pas 🙂 ?)
Prix
589€ (50 cl)
Conclusion
Pas le Caroni le plus typé qu’il m’ai été donné de déguster, il est plutôt agréable mais pas incroyable non plus. Je le trouve relativement discret en fait, limite timide et tendrait légèrement vers un blend Heavy/Light comme le 1999.
Alors bien entendu, on passe un agréable moment mais celui qui cherche le Caroni ultime devrait être légèrement déçu par ce dernier.
Et celui qui cherche un Caroni léger sera probablement heurté par l’alcool… Donc pour moi cette version aurait légèrement le cul entre deux chaises, si vous voyez ce que je veux dire.
Score
87/100
Salut Roger
pour info, le #4 est là : )
https://www.rhumattitude.com/cave/swell-de-spirits-private-garden-4-tdl-2005-629-prevente/
Haaa ben voila, et on prévient Roger trop tard ! 🙂 🙂
Salut Roger
Tu l’as laisser aérer combien de temps dans le verre car beaucoup de gens qui l’ont goûté on dit qu’il fallait une petite heure pour qu’il donne pleinement son potentiel.
Salut bonne journée
Hello, un bonne heure aussi…. J’avais lu effectivement pas mal d’avis dans ce sens, donc j’ai pris mon temps.
Et surtout, au premier nez c’était très plat, donc j’aurai attendu aussi de toutes façons.