Pwwwaaaaaa, si il y avait une chose que je ne pensais pas possible de déguster un jour, c’était bien ces deux premières sorties de la fameuse collection Paradise pour Caroni. En effet, lors de mon séjour à Cognac pour les Caroni Ceremony, les 8 tasting Gang ont sélectionné les meilleurs fûts restant là bas, et cette collection est justement ces sélections.
Pour ces deux premières release, nous avons droit à un 1996 et un 1998 et il se fait que c’est mon ami Stefano Caroni qui a été chargé de faire cette présentation lors du Whisky Live 2022 ! Luca étant comme toujours hyper généreux donna le reste des deux bouteilles à Stefano qui s’empressa de tout splitter pour offrir aux fans… dont moi 🥰
Et pomme de terre sur le gâteau, ma pote Nadia qui a de superbes mains prend de superbes photos a accepté que j’utilise celles ci pour mon article… Si ça c’est pas une belle chaîne de l’amitié, je ne sais pas ce que c’est ! Merci à toutes et tous !
Caroni Paradise #1 Velier 1996/2022 23yo 62,7% cask#5552
Blend Light/Heavy Caroni ayant séjourné sous les tropiques jusqu’en 2019, ce Caroni est donc âgé de 23 ans sous les tropiques, ce qui fait plus ou moins 4 siècles en Europe pour les Continentaux Sceptique et bien trop pour les Continentaux Addictes 🙂
Titrant 62.7%, ce single cask repose en dame jeanne depuis 3 ans et est la première sortie officielle de cette nouvelle série. Par contre, je ne sais pas qui a sélectionné ce fût…
Nez
Ca sent assez bien le Caroni en mode Guyana… je ne sais pas trop si ce dernier a été stocké chez DDL un certains temps, mais il me fait clairement penser aux Caroni double vieillissement tel que le « Tasting Gang » par exemple.
Pas mal de fruits dont les abricots, les agrumes avec l’orange et le citron, les cerises confites, l’ananas légèrement acide avec une belle présence chocolatée et caramélisée. Très typique de ces fameux Caroni « DDL Stock ».
Néanmoins, quelques côtés plus garage font leur apparition avec un léger caoutchouc, des huiles, du camphre et quelques épices.
Mais c’est clairement le côté fruité, tropical, caramélisé, limite meringué en fait, qu’on retiendra avec une belle présence citronnée et agrumée.
Les 62% sont plutôt discret, le nez n’est pas directement pris d’assaut 🙂
Bouche
La bouche est puissante, forcément et vraiment très patinnée, gouachée… encore une fois c’est très typique de ces blends Trinidad/Guyana et il faut le savoir au moment d’acheter la quille si vous n’aimez pas ce profil (lol, je sais, personne n’achetera pour le profil)
Donc nous avons en gros assez bien de vanille, de caramel, de fruits tropicaux comme l’ananas et la banane, des agrumes en veux tu en voila, du chocolat noir, une légère griotte et…. ben pas beaucoup de traces Caroni au final si ce n’est un côté plus empyreumatique en fin de bouche.
Le boisé est vraiment bien dosé, je ne sais pas qui avait sélectionné ce fût, mais pour en avoir dégusté pas mal ce fameux jour, le souvenir que je gardais de ces fûts était que pas mal était devenu malheureusement du jus de bois. Ici ce n’est clairement pas le cas.
Prix
Plein mille
Conclusion
Très bon rhum, clairement il n’y a pas de quoi trouver cela râté ou mauvais. Le plaisir de dégustation est bien au rendez-vous mais après, cela n’en fait clairement pas un Caroni qui restera à jamais gravé dans ma mémoire au même titre qu’un ’92 vache ou autre…
Ces stock DDL sont quand même très différents, à ce demander ce qu’il a bien pu se passer là bas même si cela reste aussi de blend Light/Heavy. A ne pas comparer avec des « vrais » HTR donc.
Note
Score: 86/100
Rapport qualité/prix: Lol
Caroni Paradise #2 Velier 1998/2022 21yo 56,3% cask#3918
Pur Caroni HTR, ce millésime 1998 a été sélectionné par l’équipe de mon copain Olivier Scars et ses comparses du jour.
Resté à Trinidad de 1998 à 2019, ce single cask est ensuite resté en dame Jeanne jusqu’à son embouteillage en 2022 à 56.3% d’alcool. Et ça, je me dis que c’est une première bonne nouvelle car le degrés d’alcool semble bien pour moi 🙂
Nez
Ha là c’est déja plus Caroni mais ça reste quelque chose de plus doux et moins sauvage que certains ’98 en fait… et ça j’aime beaucoup !
C’est bien chocolaté, cela semble hyper gras, lourd, visqueux, le caramel est bien présent mais brûlé et le côté pétrolifère est bien plus en avant que sur le ’96.
Les agrumes sont là, très confits avec des orangettes/chocolat noir, du citron meringué, des abricots cuits, de la rhubarbe mais avec un épais voile goudronné, huileux et « sâle ».
Clairement un Caroni, mais en mode hyper gourmand et concentré où l’on peut retrouver aussi pas mal de fruits secs enrobés, de caramel et un aspect assez bourbon en fait.
Le nez est vraiment agréable et aucune gêne d’alcool, vraiment très bien.
Bouche
Nez très pâtiné/bourbon, hyper gourmand sans tomber dans les « travers » des Caroni DDL stock.
Ici on retrouve vraiment plus le style sale de Caroni, les huiles, le cuir, le beurre, les notes empyreumatiques, brûlées se marient assez bien avec les fruits, les épices comme la muscade, le tabac et le chocolat.
La finale est plutôt longue sur la poudre de chocolat, le goudron et un léger menthol.
Enfin, l’alcool est vraiment bien intégré, j’aime beaucoup ce plus faible degré naturel, vraiment bien !
Prix
Plein mille aussi
Conclusion
Clairement le meilleur 1998 de la série pour le moment, bravo à l’équipe d’Olivier ! 🙂
Sinon, ça fait un bon représentant des Caroni 1998, sans être fulgurant et exceptionnel. On peut dire qu’il passe plutôt bien et on passe clairement un bon moment Caroni.
J’aime beaucoup même si une légère touche plus fruitée aurait été sympa… Vous allez me dire que je n’ai qu’à blender les deux mais bon 🙂
Note
88,5/100