Longueteau CDR

En 2014, Benoit Bail et Jerry Gitany s’étaient rendus chez Longueteau en Guadeloupe afin de sélectionner un rhum pour une cuvée exclusive à la confrérie du rhum. Résultat, le premier rhum blanc parcelaire de Longueteau et un succès retentissant ! Fin de l’histoire….

ha ben non, car plus qu’inspirés, ils ont décidé de mettre en fût une partie de ce rhum blanc, plus précisément dans 2 fûts afin de voir ce que cela donnerait avec le temps. Idée plus que louable me direz vous 🙂

6 ans plus tard, nous voici arrivé avec une nouvelle cuvée de la confrérie, le premier rhum vieux parcelaire de Longueteau !

Et une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, Benoit m’a gentiment envoyé un sample de la version 2014 et un de la version vieillie durant 6 ans !

Je vous propose donc un petit article sur les cuvées de la confrérie du rhum, cette fois en mode Longueteau avec un retour en arrière et une projection dans le temps de quelques semaines… Marty, attache tes ceintures !

Version 2014

Parcelle n°11 de chez Longueteau, ce rhum titre 50% et provient de la distillation de Canne Bleue. 1500 flacons ont été mis sur le marché.

Couleur

Cristaline

Nez

Sucré, limite caramélisé, ce rhum blanc semble d’une gourmandise folle… la canne est bien entendu présente mais une belle poignée de fruits exotiques aussi.

La mangue, le citron confit, le miel et quelques traces plus saumurées et iodées viennent compléter ce nez très charmeur.

L’alcool est remarquablement bien intégré, on ne sent presque pas sa présence.

Bouche

Gras, crémeux avec une belle présence de canne, d’agrumes et d’épices avec entre autre un leger poivré et de la réglisse

Avec le temps, quelques traces plus florales sont à remarquer. L’alcool pique juste ce qu’il faut et apporte une belle dose de peps.

Prix

30€

Conclusion

Très beau rhum blanc de dégustation et d’apéro en mode ti punch… j’aurais du en acheter une à l’époque !!

Note

89/100

Version 2020

Deux fûts ont été remplis du même rhum blanc en 2014, 6 ans plus tard il n’en restait qu’un après ouillage. Ce rhum titre 48.6% et est donc soutiré d’un seul fût.

Couleur

or

Nez

On retrouve le côté caramélisé du rhum blanc en fait, directement ce gras, cet aspect crémeux revient en tête.

A cela s’ajoute bien entendu des notes plus boisées, torréfiées avec la vanille, les fruits secs, l’encaustique, la réglisse et quelques notes plus fruitées dont la pomme et les fruits à chaire jaune.

Un chouette nez, plutôt fin et délicat.

Bouche

On y retrouve encore ce côté gourmand avec un boisé plutôt fin et élégant.

L’aspect crémeux est toujours là avec une dose de moka, et cela ajoute du corps à l’ensemble. Cela me semble être plus convainquant que le 2012 dégusté il y a quelques temps.

Le miel et la cire englobent toujours quelques fruits du verger ainsi que du citron, le tout avec une petite fraicheur mentholée et pas mal de fruits secs dont la noisette entre autre.

Prix

190€

Conclusion

Longueteau ne m’a jamais vraiment affolé avec ses rhums vieux, je dirais qu’ici je ne suis pas scotché mais ça me fait déjà plus fait vibrer que la dernière expérience.

Je trouve dans ce vieux bien plus de corps et de consistance que dans les single cask 2012 par exemple.

Après, est ce que cela vaut 190€ ? Non, clairement pas ! En fait, c’est un rhum qui me fait un peu penser à un jeune vieux Neisson, C’est très classe, élégant, frais et sur quelques notes de fruits secs…. Donc qualitativement, clairement c’est vraiment bien fait pour un 6 ans, aucun doutes là dessus.

Mais le rapport qualité/prix est juste pas génial du tout malheureusement, et j’avoue ne pas comprendre du tout cette politique tarifaire de la part de Longueteau. 75/100€ m’aurait semblé bien plus approprié mais bon… qui je suis moi hein 🙂

On verra dans le temps si l’idée de se positionner dans le premium était bonne ou pas.

Note

84/100

2 thoughts on “Longueteau CDR

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