Héritage de René Rivière 1913

Nouveau voyage dans le temps, et pas des moindres, avec ce Cognac en provenance de chez René Rivières et comptant 67 ans en fût et 40 années supplémentaires en dame jeanne… oui, ce cognac aurait été distillé « autour » de 1913 !

Imaginez vous, quelqu’un à distillé ce cognac début du siècle passé, juste un an avant la première guerre mondiale et il sera resté en fût jusqu’en 1981 en ayant traversé 2 conflits mondiaux et une multitude d’événements majeurs !

On pourrait limite penser que ce cognac aura vécu avant Michel Drucker ! Rien que ça…. et 107 ans plus tard, Malternative, un jeune embouteilleur du plat pays se propose de le mettre en bouteille et de nous permettre de déguster ce monument historique.

Titrant 40.5%, cette dame Jeanne aura offert 42 bouteilles et est proposé au prix de 479€…. hé oui, un alcool de plus d’un siècle pour « juste » 479€, c’est tout de même assez incroyable !

Couleur

Or orange

Nez

Fruité d’abord avec pas mal de pommes, abricots, prunes, raisins, agrumes ainsi qu’un fin boisé sous forme de fumé, de sous-bois, de vieux chêne et un léger tabac.

Le nez est étrangement vif pour un petit 40%, le spiritueux a quand même subi une réduction naturelle durant 107 ans, c’est pas rien ! Mais il ne semble pas avoir perdu de son peps initial.

Avec le temps, le cire de vieux meuble, le menthol, l’encaustique et le miel viennent compléter ce nez, très fruité et frais pour un aussi vieux jus… étonnant mais vraiment très beau !

Bouche

Plutôt légère, sur des notes plus herbacées et florales, les fruits semblent être plus en retrait pour laisser ensuite s’exprimer le vieillissement de ce spiritueux.

Les notes de sous bois, de thé, de tabac, de cire, d’herbes fraîchement coupées sont ici plus expressives et mis à part un côté orangé, il y a nettement moins de traces fruitées.

La finale est moyenne, nous laissant sur une amertume boisée, légèrement torréfiée et sur un côté pépin de raisin.

Prix

479€

Conclusion

Que dire face à un tel monument… déguster le fruit du travail d’un parfait inconnu, plus d’un siècle après celui ci est toujours quelque chose de particulièrement étrange.

Assis tranquillement dans mon salon, le décalage entre mon confort de dégustation et ses conditions de travail ou de vie doit être assez saisissant 🙂

Au delà de toutes ces considérations, ce Cognac est vraiment très bon même si je trouve que la version de 1925 était plus à mon goût.

La bouche est peut être trop marquée par le fût, sans que cela n’en devienne un jus de bois. Juste que le fruité très exotique du précédent me plaisait bien plus.

Question de goûts dirons nous.

Note

89/100

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *