Caroni(s) 1982

1982: annus horribilis pour Ferrari, léger couac aux Malouines, désillusions footballistiques pour la France et moi j’avais 3 ans…. A Trinidad ? Rien de spécial, on y fait toujours du rhum.

Retour donc ce soir sur 2 Caroni 1982 grâce à un super sympa qui de droit encore une fois… Car même en sample, cela reste très difficile à trouver !

Et avec ceux ci, ce sont mes premiers Caroni des eighties l’air de rien !

Au menu, le single cask à 77.3% (FP-122 btl) et le heavy à 62% (HP-1314 btl) tous deux embouteillés en 2005.

Cela nous fait donc 23 ans de vieillissement tropical ! Le dernier de cet âge ne m’ayant pas laissé un souvenir impérissable, j’espère qu’ici ça le fera plus !

A savoir que pas mal d’autres 1982 auront été embouteillés par Velier, 5 ou 6 en tout de mémoire.

Couleur

Les deux couleurs sont assez similaires, ils tirent tous les deux sur le miel. Les jambes ont toutes les peines à se décoller des 2 verres, ce qui annonce des rhums relativement gras.

Nez

le nez du HP est plutôt fruité, avec pas mal de fruits exotiques dont la banane, la coco, la mangue et une petite acidité propre aux fruits rouges. La vanille et un profil beurré sont assez marqués, ce qui le rend très pâtissier.

Le boisé est plutôt discret, on est loin du jus de bois.

Les 62% de cette version sont plutôt bien intégrés. Bien entendu le cuir et l’asphalte chaud sont de la partie aussi ! C’est bonheur !

Le FP est quant à lui plutôt fermé, 77 watts tout de même. Celui ci semble nettement moins fruité que son frérot plus calme de 15%. On est plus sur un profil grillé, herbacé, fumé. Nettement moins charmeur en tous cas car bien trop fermé. Je laisse patienter la bête du coup.

Après de longues minutes, le profil à complément changé…. non je déconne, c’est tjs aussi fermé avec le menthol qui ressort assez bien et du citron.

Un parfum floral tente de sortir de tout cela, c’est plutôt frais au final comme nez.

Bouche

la bouche du HP est vive, sur la banane cuite, la mangue, les fruits rouges et un aspect floral comme dans le monstrueux 92 mais en plus discret. Cette version est très agréable margé ses 62 watts, ça passe vraiment sans trop de difficultés. Les notes pétrolifères, mentholées et le sucre brun sont bien entendu présentes mais c’est bien le fruit que je retiens de cette très belle version.

La longueur est évidement interminable mais assez asséchante sur la réglisse, le menthol, le caoutchouc.

Le FP possède une attaque encore plus vive forcément, c’est vraiment un monstre et ça pique assez bien en bouche ! Le goudron, la réglisse, le caramel brûlé, le citron sont les principales caractéristiques de cette version.  J’ai eu assez bien de mal à comprendre celui là en fait…

Fait assez étonnant, la longueur paraît moindre que la version HP mais tout aussi asséchante.

C’est bien, mais ce n’est clairement le petit rhum de tous les jours 😀


Conclusion: Pour moi, il n’y a pas photo, le HP à 62% sort grand vainqueur de cette confrontation. Son fruité et son intégration de l’alcool font de cette version la plus agréable des 2. Et un des meilleurs Caroni que j’ai dégusté pour ma part.

Honnêtement, la version de sauvage qu’est ce FP est quand même exagérée mais comme le disait Cyril, ça reste une expérience à faire si on en a l’occasion.


Encore un peu de Lecture ?

  • Cyril nous fait le totale des 1982 ici
  • Lance à fait le même exercice sur son excellent blog
  • Serge Valentin nous en parle ici