Honneur à un embouteilleur Belge ce soir, Liquid Art.
Et au passage, petit big up pour ce si beau pays qui est le mien (et celui de plein d’autres au passage), on a que le bien qu’on se fait après tout et on le mérite 🙂
Donc, Liquid art est un ‘collectif’ qui cherche à faire découvrir de beaux spiritueux à travers des embouteillages dont les étiquettes sont confiées à des artistes qu’ils affectionnent…
Comme on peut le voir ci dessous, c’est très beau et plutôt sympa comme concept.
Lisse Habraken par exemple s’est occupée du Nicaragua 2000 que nous évoquerons plus bas et de la chouette couverture de cet article. Grand merci à elle de m’avoir autorisé à utiliser une de ses œuvres pour le blog !
Ils ont beaucoup de Whisky à leur actif mais aussi 3 beaux rhums. Un diamond, un caroni et le petit dernier, un Nicaragua.
Ce soir, grâce à trois petits samples qu’ils m’ont gentiment envoyés, je vais pouvoir donc tester 3 de leurs embouteillages. Grande première, je reçois un whisky ! Donc on va voir ce que donne Caol Ila. Soyez donc encore plus indulgent que d’habitude 🙂
Nicaragua Single Barrel Rum 2000
Rhum single cask distillé au Nicaragua en 2000. Embouteillé à 51.9% et limité à 100 bouteilles.
Couleur: or clair, plutôt gras.
Nez: vanille, le nez est assez fermé. Avec l’aération, j’y retrouve une approche herbacé, chartreuse en fait ainsi qu’un côté mielleux.
C’est assez médicinal au premier abord, loin du nez que je pensais avoir en testant ce Nicaragua.
Bouche: la bouche est grasse, on y retrouve la vanille du nez couplé avec quelque chose d’assez ‘animal’ et médicinal ainsi que de l’eucalyptus, du citron, le miel. L’attaque est plutôt douce et la finale légère sur quelque chose de plus floral et légèrement poivré.
Pas mauvais, plutôt déroutant en fait…
Caroni Rum 1997
Rhum single cask distillé à Trinidad et Tabago en 1997. Embouteillé à 50.5% et limité lui aussi à 100 bouteilles.
Couleur: vieil or foncé, relativement gras.
Nez: Typique Caroni mais modéré. On y retrouve du caramel brûlé, du cuir, de la banane, un léger boisé, des agrumes.
L’alcool est plutôt discret et bien intégré. C’est très gourmand.
Bouche: l’attaque est plus puissante que le Nicaragua mais bon, c’est du caroni ici donc c’est normal. La suite est sur la vanille, le cuir, les hydrocarbures, la banane, le menthol, le bois.
La finale est plutôt soutenue.
Nous avons là un Caroni de très bonne facture je trouve…. les ‘petits’ 50% ne font pas tache et nous offre un rhum assez doux et accessible tout en gardant sa typicité. Idéal pour faire découvrir Caroni.
Caol Ila 2006
Whisky distillé à Caol ila (prononcer coul-ila pour les ignares comme moi) en 2006. Mis en bouteille à 52.1% et limité à 120 bouteilles.
Couleur: la robe est vraiment très claire et grasse, très transparente.
Nez: Poua…. c’est fumé comme brol ! 🙂 Difficile d’aller voir plus loin en fait mais en forçant un peu j’y trouve un côté fruité, du raisin blanc, du foin. Il y a une certaine fraicheur là derrière aussi avec de l’eucalyptus.
Bouche: la bouche est sur le cuir, la fumée, les agrumes, le poivre, les cendres.
Une amertume typé bois mouillé en final et cigarette froide vient terminer la dégustation. Pas très fan de ce final, le reste était plutôt plaisant avec ce côté raisin blanc en bouche très sympa.
Bon après, je suis pas un très grand fan de whisky en même temps, la note s’en ressent forcément un peu 🙂
Globalement trois beaux embouteillages même si j’ai plus de mal avec le Whisky… Pourtant je sens que ça peut être sympa, à retester !
Merci Bert !