Après un premier Caroni mis en bouteille en 2023 pour le Clos de Spiritueux, revoici Swell de Spirits avec un nouveau Caroni 1998 mais cette fois-ci pour l’Inter Caves de Limoges. Au menu, toujours le même millésime, encore une superbe étiquette et déjà la numéro 15 de la série Private Garden.
Pour ce qui concerne la fiche technique de cette jolie bestiolle, nous sommes donc sur un Caroni HTR âgé de 25 ans et titrant 59.2% d’alcool. Un vieillissement que j’imagine en partie sous les tropiques, comme souvent avec les Caroni ces derniers temps. Après, je n’ai lu l’information nulle part, mais on peut partir du principe que j’ai raison, comme souvent 🙂
Seulement 140 bouteilles de ce fût auront vu le jour, ce dernier ayant eu la mauvaise idée de présenter une fuite incidieuse, qui aura accéléré considérablement la part des anges. C’est quand même chelou que ça arrive sur un Caroni 😫
Enfin, pour cette version, Bastien (@the.emotions.distillers.) aura été nous chercher une très belle Pachystachys Lutea, un arbuste originaire des régions tropicales d’Amérique, pour orner ce flacon. Encore une fois, super boulot.
Caroni 1998 – 2024
Nez
Pas le moindre doute, on est bien face à un gros Caroni avec pas mal de notes de chocolat noir, de caramel brûlé, de caoutchouc, de cuir, d’épices de Noël et d’huiles de garage.
Ensuite, la pâte de fruits exotiques, la pâte d’amande, l’eucalyptus, la café ristretto viennent ajouter une autre dimension à ce rhum.
Le boisé est présent mais se veut relativement gourmand, l’aliance avec le caramel aidant particulièrement, mais le profil ne tend pas que vers le fût. Pas mal de fruits sont présents, relativement sombres avec la griotte, la mangue confite ou encore la banane. Ensuite, quelques notes plus herbacées et végétales arrivent.
Enfin, les hydrocarbures et les cendres sont bien de la partie et ravivent en mois le souvenir du Caroni 12 ans… époque lointaine où on pouvait déguster du Caroni sans manger des pâtes au beurre le reste du mois 🙂
Bouche
La bouche est tout aussi fidèle à ce qu’on peut attendre d’un Caroni: caramel brûlé, hydrocarbures, épices, chocolat noir amèr, café, cuir et sa compote de fruits exotiques comme la mangue et la banane encore et une pointe de rhubarbe.
La deuxième bouche est toujours aussi sombre, elle fera la part belle au café, au chocolat amèr, à la réglisse et aux fruits secs torréfiés. Enfin, une petite acidité vient aérer le tout avec l’ananas rôti et les fruits de la passion.
Les 59.2% d’alcool sont plutôt bien amenés, puissants sans nuire au plaisir de dégustation, nickel de ce côté là.
La longueur est bien entendu crasseuse et longue, avec de belles notes torréfiées, boisées et chocolatées.
Prix
589€ (50cl)
Conclusion
En voila un Caroni qui ne reniera pas ses origines, on ne peut effectivement pas se tromper en le dégustant et il faudra aimer les profils bien lourds et empyreumatiques si on veut faire sa connaissance.
Perso, j’aime encore bien ce genre de rhums ou le boisé allie gourmandise, donc cette version me convient plutôt bien, mais on est quand même pas loin de ma limite en matière de boisé.
On remarquera que le tarif reste stable par rapport au Caroni précédent, ce qui est à souligner à une époque ou tout augmente.
Score
89/100