Suite à divers passages pas loin de Saintes en région cognaçaise, je me suis offert un petit arrêt surprise dans les chais et un autre à la boutique afin d’en savoir plus sur ce lieu assez connu des amateurs de bonnes choses… je veux bien entendu parler de la maison « Cognac GROSPERRIN« .
Ma première visite remonte à 2019, après le Caroni Ceremony, où je m’étais retrouvé avec une belle brochette de geeks pour une visite des chais avec Guilhem Grosperrin afin qu’il nous explique le comment du pourquoi de cette institution. Et au passage, nous raconter tout un tas d’anecdotes et autres informations sympathiques.
C’est d’ailleurs là que j’ai appris qu’il n’y avait pas de crachoir dans la région, on crache dans les chais, ça porte bonheur parait il. Comme quoi, être bob (Sam en France) n’est pas dénué d’intérêt même quand on visite un endroit comme celui ci.
A l’époque, je connaissais déjà un peu le concept pour avoir eu le plaisir de rencontrer Guilhem lors d’une portes ouvertes chez Hubert Corman à Battice. La caractère très agréable de ce dernier, associé à ses profondes connaissances en Cognac et ses superbes sélections avait été un des points forts de cette journée mémorable.
Je vous propose donc une petite galerie photo de ce moment suspendu dans le temps où nous avons découvert des choses superbes…et rares !
Une des choses les plus importantes au sujet de cette maison est de bien comprendre qu’ils ne sont pas que négociants en Cognac, ils sont aussi et surtout éleveurs de Cognac… Je vous invite à aller voir leur très beau site où ils expliquent tout cela bien mieux que moi 🙂
En plus d’élever et d’embouteiller leur produits, il est possible que des sélectionneurs passent les portes de leur chais afin de s’approvisionner en spiritueux d’exceptions, on pense notamment à Corman-Collins, Zero Nine Spirits, Malternative, Swell de Spirits et bien d’autres.
Bois Ordinaires 18 ans 50.1%
Ce Cognac de 18 ans d’âge provient de la commune de Saint Pierre d’Oléron. La petite propriété où ce Cognac a été produit et où il a vieilli a cessé son exploitation en 2007. Ce terroir méconnu aux sols sableux était autrefois une aire de production importante ; il confère au Cognac des accents maritimes, renforcé ici par un vieillissement insulaire.
Nez
Nez marqué par un léger caramel, des notes salines, un côté très minérale, des fruits à pâte jaune, du coing, du quetsche, un fin chocolat au lait, une pointe de réglisse, une petite pâte d’amandes, le nougat et un fin boisé…
Un cognac effectivement assez « marin » où on peut imaginer une vieillissement bercé par les embruns marins, même si je ne sais pas si il est longtemps resté sur place avant de terminer sa maturation plus dans les terres, chez Grosperrin.
C’est un profil que j’aime assez bien, et qui se démarque de ce qu’on peut retrouver dans le monde du Cognac. Du moins ce que moi j’en connais. On y mêle élégance, finesse et minéralité…. Haaaa c’est très bon ça ! 😋
Bouche
Entrée en bouche vive mais en aucun cas agressive… on sent les 50%, mais on sait qu’ils vont apporter un certains peps et une structure et on sent surtout que ça sert le cognac.
Ensuite, on retrouve cette empreinte marine associée au nougat, caramel et fruits du verger. La partie saline et minérale est toujours de la partie, avec un beau bouquet d’épices, des raisins secs, de la réglisse, du chocolat noir, des feuilles de tabac.
La finale, moyennement longue nous laisse une impression plus caramélisée avec le caramel mou au beurre salé.
Prix
+-90€
Conclusion
Belle rencontre que ce 18 ans de l’île d’Oleron, on va retrouver un beau Cognac, élégant mais avec un côté plus sauvage amené par les embruns marins… Très belle sélection des magiciens de Saintes !
J’aime beaucoup !
Score
89/100
