Attention, dégustation culte ce soir avec cet Albion 1986 / 2011 vieux de 25 ans et titrant 60.6% !
1 seul fût, pour j’imagine pas plus de 250 bouteilles en 2011, autant dire qu’il est presqu’impossible de tomber dessus à l’heure actuelle à moins d’allonger un bon 13em mois et de tomber sur la bonne personne !
Distillé donc en 1986 à Enmore (d’après Marco de Barrel Aged Mind, Albion étant fermé depuis belles lurettes), le mark de celui ci est AW et d’après Luca ce serait un rhum issu de l’alambic Port Mourant. Pourquoi indiquer Coffey Still sur l’étiquette alors vu que PM c’est un double wooden pot still ?
De plus, l’alambic Port Mourant était situé à Uitvlugt à l’époque … ? Ou alors il s’agit d’un blend de plusieurs alambics dont le fameux PM ?
Soit, avec les demerara tout est possible et on s’y perd très rapidement. Place à la dégustation, c’est la seule chose de certain que nous aurons ce soir, le goût 🙂
Couleur: Acajou, vieux bar lustré.
Vraiment gras, ça colle littéralement au parois et un jolis disque vert se dessine sur le dessus de liquide.
Nez: LOURD ! waw, ça envoie cet Albion…. à l’aveugle Caroni n’est vraiment pas loin avec ce côté caramel brûlé, orange sanguine, citron, fruits à coque grillés.
Un aspect résineux, mentholé, vieille chartreuse rafraîchit toute cette lourdeur et les fruits rouges viennent compléter ce charmant bouquet avec une belle note d’acidité.
Vraiment un nez hyper charmeur et parfumé comme je les aime.
je pense qu’un bel ajout de mélasse a été fait directement dans le fût comme de temps en temps chez DDL.
Sur une lourdeur de départ, on retrouve une beau côté grillé/frais avec les zestes de citron et même certains parfums floraux comme sur le caroni 92 full entre autre.
Vraiment un nez enchanteur.
Bouche: chaud, ouf ça picote et les 60 watts sont biens là ! Après ce premier coup de chaud, la réglisse se dévoile accompagnée de ce côté caroni/fruité qui comprend une belle dose de caramel brûlé encore, d’agrumes, de résine, d’épices et de café.
Les noisettes grillées sont présentes et aucune amertume indésirable à signaler, hormis un chocolat noir amère de très bon goût.
Il y a une certaine fraicheur tout de même grâce au citron et à la résine de sapin et on ne tombe pas dans la lourdeur absolue.
L’alcool de son côté apporte de la puissance mais cela ne gêne pas du tout à la dégustation qui est à la fois gourmande et expressive.
La longueur… quelle longueur, c’est interminable. C’est un rhum qui se mange tellement c’est gras, concentré.
Toute la bouche est envahie par sa présence.
Conclusion: Le premier demerara vieillit en fût de Caroni ? 🙂 🙂
Celui-ci m’a vraiment fait penser au demerara de chez Gust en fait. C’est vraiment un rhum impressionnant de concentration, un monstre !