Marre des gens qui ne boivent que des trucs de malades, revenons au peu aux bases. Les rhums les plus accessibles ne sont pas les moins intéressants, pour preuve ce petit caroni 1974... Petit rhum acheté chez mon copain Hubert Corman.
Pour la petite histoire, cet achat s’est fait en 30 secondes et j’ai même refusé une dégustation car les petits étaient dans le voiture…au grand étonnement de Baba Raki qui ne s’en remet tjs pas.
De façon officielle, je te présente mes excuses Hubert pour ce manque de tact.
Nous sommes donc ici en face d’un monument. Bristol a en effet eu l’occasion d’acquérir, comme Velier, divers fûts de la défunte distillerie trinidadienne. Et ici, c’est « juste » le millésime de 1974, le plus vieux Caroni disponible sur le marché, 34 ans !
Et, pomme de terre sur le gâteau, ces 34 longues années se sont passées sous le tropiques….et oui, imaginez la tronche des futs après ça !
Dans cette version, Bristol à décidé de le réduire à 46% et selon les dires, cela est plus qu’une excellente idée ! (en même temps, j’ai pas goûté la version Velier, si quelqu’un en a de trop…enfin voila quoi 🙂 )
Couleur: Vieil or, bronze. Cet illustre rhum est gras, extrêmement gras. Il colle littéralement au verre.
Nez: Très concentré, on y retrouve bien entendu le cuir, les notes hydrocarbures et de la colle mais en plus de cela du fruits bien compotés, bien gras. Un côté caramel est de la partie aussi. L’orange sanguine est très présente après aération, l’amande, la banane.
Ce nez est vraiment envoutant, on resterait des heures au dessus tellement c’est beau… C’est juste bon et d’une gourmandise incroyable !
Bouche: Cuir, hydrocarbures… la bouche est plus bestiale par rapport à ce nez enchanteur. La réduction est juste nickelle, aucune sensation d’agression ni de trop peu… on est dans l’attaque sans être dans l’agression. C’est très fin
Dans le trash, on évoquerait death angel et non slayer pour faire le comparatif. (ça vaut ce que ça vaut, moi je me comprend 🙂 )
La longueur est ahurissante, sur les fruits confits, les épices et le pétale de roses…non, je déconne pas avec mes orties là, je le pense vraiment ce coup ci.
Prix: 285€ il y a quelques mois, maintenant ça commence à partir en vrille…
Vraiment, un grand rhum, à ranger parmi les ‘collectors’ à avoir. Le travail autour de la réduction est superbe, preuve qu’un rhum à 46% peut avoir une longueur de tarés. Pas besoin de se griller le palais avec des rhums à 65/70% pour s’en souvenir le lendemain.
Bristol nous démontre, était ce nécessaire, qu’un bon rhum lié à un bon embouteilleur peut faire de véritables pépites.
A ceux qui ne l’ont pas encore, comme dirait Silmarils… « Cours vite !!! »
waw….. je ne pense pas avoir un jour goûte un aussi bon Caroni, un grand soir….merci à QDD pour le sample qui confirme une chose, cette bouteille est à ouvrir !! Mais ça je m’en doutais 🙂
Encore un peu de lecture ?
- Lance en parle ici
- Cyril nous fait le match Bristol/velier sur durhum
- Serge Valentin lui balance un 91/100 ici
- Hubert Corman squatte le blog de Cyril pour nous en parle.
One thought on “Caroni 1974”
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