Mon tout premier (et véritable) passage chez Grosperrin à Saintes remonte à 2019. À l’époque, on était en vadrouille avec les Caroni Lovers, en mode pèlerinage trinidadien et sur le chemin du retour. Depuis, les occasions de recroiser Axelle et Guilhem n’ont pas manqué : entre soirées dégustation, Whisky Live ou encore quelques rapides détours lors de remontées vers la Belgique en famille.
Mais il faut bien l’admettre : cela faisait un bon moment que je n’avais pas pris le temps de vraiment m’arrêter chez eux. Pas juste en coup de vent ou entre deux salons, mais pour prendre le temps — discuter, goûter, échanger, rigoler, découvrir des belles petites crasses et savourer cette ambiance si particulière.
Alors après avoir décidé de se faire un petit voyage alambics/restos avec mon ami Jojo (qui se prenait pour Voltaire ?), j’y retourne enfin pour de vrai. Et ça fait rudement plaisir.
Départ donc de notre Gelbique chérie vers 07h pour un trajet sans encombre, afin d’arriver à la cale (cave jouxtant les chais Grosperrin) vers 16h03.

Un peu d’histoire…
Jean Grosperrin, le père de Guilhem et Axelle, tombe dans la distillation en 1981 après une vie bien remplie à bosser la terre, garder des moutons et manier la tondeuse. Installé à Cognac dans les années ’90, il devient courtier de campagne, tombe sur des fûts oubliés et décide de les sauver de l’assemblage anonyme. Il les met en bouteille avec leur histoire, leur âge, leur terroir.
En 2004, Guilhem reprend le flambeau, avec la même envie de préserver le patrimoine charentais. Il étoffe les chais, récupère des lots confidentiels et reprend la main sur les vieillissements, toujours dans le respect de l’origine. Sa devise est : « Témoigner sans artifice du patrimoine charentais« .
Puis en 2013, sa sœur Axelle rejoint l’aventure, avec son œil artistique et son coup de crayon. C’est elle qui signe les étiquettes personnalisées, ajoutant ainsi une belle touche originale à une maison déjà bien particulière.
Enfin, en 2021 le groupe « Maison Villevert » prend une grosse participation dans la société.

Les dégustations
Le passage dans les chais est un moment toujours aussi plaisant, où l’on peut déguster presque tout ce qui nous fait envie… même si nous ne dégusterons que ce qui nous est proposé, car on est très polis et qu’en plus c’est ce dont on avait envie. Et, comme le veut la tradition locale, on crache au sol — il paraît que ça porte bonheur. Il se murmure même que les anges du coin y sont particulièrement sensibles…
Autre tradition, une cloche se trouve dans les chais, celle-ci étant actionnée plusieurs fois durant la journée afin de faire vibrer le cognac dans les fût… technique qui aurait des vertues spéciales pour le vieillissement. Je ne sais pas si c’est efficace, mais en tous cas ça claque grave 🙂
Pour ce qui est des notes de dégustations détaillées, ne comptez pas sur moi pour ce genre d’exercice lors d’évènements pareils, je n’ai pas un nez bionique capable de me rappeller tout ce que j’ai dégusté en trois jours et j’ai vraiment autre chose de plus intéressant à faire que de prendre des notes !
Mais partez du principe qu’il n’y a strictement rien de mauvais dans ces chais, au minimum c’est bon 🙂
Autre acteur de cette visite, Luc qui gère pas mal d’aspects dans la société et qui connait très bien les chais et ce qu’il s’y trouve. Il passera une bonne partie de sa visite à travailler non loin de nous, tout en partageant ses retours sur chaque fût dégusté. Top !
En fin de visite, il nous fait même découvrir des cognacs « new make » qu’ils font vieillir eux-même pour les assemblages. Exercice très intéressant et de très belles choses à découvrir !












Après tout cela, étalé tout de même sur deux bonnes heures, nous partons dans le centre de Saintes pour un rapide souper car en soirée, Axelle organise une dégustation de Gin « Melifera » à la fleur d’immortel. Je ne suis pas trop gin, mais c’était surtout l’occasion de passer un petit moment sympa en plus avant de repartir pour la prochaine étape.
Mais en gros, c’est pas mal, mention spéciale pour l’Edizione Corsa, que j’ai trouvé plus la sympa. A noter les tonics de notre ami Mika, qui est décidément partout 🙂






Bref, encore un très beau moment passé dans un lieu chaleureux, riche en découvertes et en partages. Un immense merci à Axelle et Guilhem pour votre accueil si généreux, votre passion communicative et votre gentillesse.
Ce genre de rencontre rappelle pourquoi on aime tant les spiritueux. En espérant avoir très bientôt le plaisir de recroiser votre route !