Some Kind Ov Hontambère Part III

Retour avec une belle sélection d’armagnacs issus de la collection Pouchégu de chez Hontambère. Ancien domaine produisant des armagnacs et du floc de Gascogne, il a cessé ses activités, et ses précieux fûts ont été rachetés… Une histoire qui en rappelle bien d’autres, non ? C’est aussi ça, le monde des spiritueux : des arrêts, des renaissances et de belles aventures à partager.

En explorant les archives du web, je suis tombé sur un article d’août 2013 évoquant les 150 ans du domaine. Ce qui signifie que le domaine de Castelnau-d’Auzan existe depuis 1863 ! L’article relatait une rencontre avec le propriétaire, Pierre Laporte, lors d’une journée portes ouvertes où l’on pouvait visiter l’exploitation, découvrir sa collection d’objets et, bien sûr, déguster les armagnacs et autres productions du domaine.

Dans un article datant de 1999, on apprend que le distillateur ambulant en charge de cette étape cruciale n’était autre que le fameux Patrick Michalouski ! Un détail intrigant, car certaines sources mentionnent plutôt Pierre Laporte comme responsable de la distillation… Une information à prendre avec précaution, d’autant que peu d’articles évoquent ce vieux domaine.

On y découvre également que Patrick Michalouski privilégiait largement le bois au gaz, estimant qu’il offrait une chaleur plus régulière à la cuve. Pour lui, pas de réglages standardisés : chaque vin ayant ses propres particularités, les ajustements variaient d’un domaine à l’autre et d’une année sur l’autre. Une fois l’alambic calibré pour une cuvée, il n’y avait plus qu’à laisser le précieux liquide s’écouler lentement de l’alambic.

Enfin, si Pierre Laporte choisissait de faire venir l’alambic plutôt que d’envoyer son vin dans une grande unité de distillation, c’était avant tout pour en préserver la qualité. Chaque manipulation pouvait fragiliser un vin totalement naturel, exempt de tout traitement de conservation.

Après tout, gérer des vignes et les vinifier est un métier en soi, tout comme la distillation. Autant confier cette dernière à un spécialiste, tout en respectant le travail accompli en amont.

« Il cultive lui-même sa vigne, ( cépages Ugniblanc et Baco) sur des sables fauves et des boulbènes légères, il récolte et transforme en vin, sans aucun ajout de produits oenologiques. De l’avis général, l’un des meilleurs Armagnacs de la région, plusieurs fois primé au concours d’Eauze. »

Dernière chose, la photo dans le cadre du dessus serait celle de Pierre Laporte travaillant ses vignes. Mais je n’ai pas les sources de cette photo, si quelqu’un peut me confirmer ou non tout cela, c’est avec plaisir que je prendrai quelques informations sur tout ce qui a été mentionné en introduction.

Encore un grand merci aux Armagnacs Hontambère pur ces deux précieux samples !

Nez

Nez très gouaché, sur les fruits à coque, le nougat, le miel, les fruits confits, les dattes, les pruneaux, le chocolat au caramel, les noisettes grillées, les agrumes et un fin voile mentholé.

Même si c’est très gourmand, les agrumes apportent le pep’s légèrement acide qui vient rehausser le tout, évitant ainsi de tomber dans l’excès.

Avec le temps, la pâte d’amande, le marzippan et l’huile d’amande douce viennent s’ajouter à tout ce beau monde avec un léger côté café au lait.

Je ne connais pas le degré d’alcool de cet échantillon, mais cela est assez puissant sans pour autant être quelque chose de dérangeant. Je dirais un petit 55 % ?

Bouche

La bouche reste vive et gourmande, avec une belle pâte d’amandes, encore du nougat, des agrumes confits, un boisé assez « rustique » avec des traces de chocolat noir intense, de réglisse, de pruneaux, de dattes et de mirabelles.

L’acidité est toujours de mise, ajoutant assez bien de pep’s à l’ensemble. Ca pique légèrement, on est vraisemblablement sur un brut de fût, mais ce n’est pas pour autant déplaisant.

La fin de bouche est marquée par les fruits à coque et un fin caramel, apportant une nouvelle couche pleine de gourmandise.

Prix

Aucune idée 🙂

Conclusion

Armagnac plus rustique, mais très agréable et plein de pep’s, on sent la puissance sans vraiment être embêté par cela, très bien.

Score

88/100

Nez

Avant de parler du nez, évoquons cette superbe robe d’un acajou profond, elle est juste superbe….

Ensuite, on est clairement sur quelque chose de très vieux, c’est très sombre avec pas mal de notes de noix de cajou, de cuir, de noix, de chocolat noir intense, de dattes, de réglisse mais derrière tout ça se dégage quand même une belle acidité.

On va retrouver quelques traces de jus d’agrumes, de cassis même, de citron meringué avec un caramel légèrement brûlé, de banane bien cuite, de raisins secs, de miel et de la mangue sechée (j’adore la mangue)

Le boisé est intense, gourmand, on se laisserait vraiment entrainer dans ce trou noir temporel avec plaisir.

Bouche

La bouche est tout aussi sombre, le boisé est très présent avec un côté assez mentholé, citronné et légèrement amère.

Les fruits sont ultra confits, avec les dattes, pruneaux, l’orangette mêlé au jus d’orange/pamplemousse, le cuir, noix de muscade, noix, cuir, toffee, de boise, de tabac, de bois et de réglisse.

L’alcool est très bien intégré et apporte encore une fois assez bien de pep’s dans cet ensemble hyper marqué.

Prix

Aucune idée 🙂

Conclusion

Pendant que Deep Purple effectuait son fantastique Stormbringer tour avec Blackmore, cet armagnac prennait vie. Il aura ainsi traversé toutes ces années pour ce retrouver dans nos verres et semble être un hommage à notre « man in black« …

Une nez envoutant, une bouche probablement trop marqué pour moi par le boisé et l’amertume. Mais c’est un peu le principe avec ce genre de très vieux spiritueux, si cela ne vous dérange pas, celui ci devrait vous sataisfaire plainement.

Score

85/100


Sources

Ladépêche.fr

Auzan.free

SudOuest.fr

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