The spider’s lullabye, quel album de fous furieux tout de même… Quand on pense que le king s’était fait virer de chez RoadRunner quelques temps auparavant, il s’en est fallu de peu pour que ce chef d’oeuvre passe à la trappe, avouez que ça aurait été d’une tristesse monstre non ?
Enfin soit, le sujet de cet article n’est évidemment pas une chronique de cet album, mais la présentation de deux rhums de chez « Rhum matoutou« . Et même si tout le monde le sait, je propose de vous rafraichir la mémoire à propos de ce nom: c’est juste une Caribena versicolor, une espèce d’araignées mygalomorphes de la famille des Theraphosidae.
En français, elle est nommée Aviculaire antillaise ou Matoutou… d’où les araignées sur les étiquettes et le logo.
Et pour résumer rapidement les rhums Matoutou, le principe de Julien est de faire vieillir du rhum venant d’une distillerie assez connue de Marie Galante commençant par BI et finissant par ELLE… désolé pour le mystère, mais c’est secret ! 🧐
Mais le truc comique, est que le vieillissement se passe… en Guadeloupe ? Ha ben non, ce serait trop évident 🙂 Non, cela se passe en Martinique, dans d’ancien fûts de multiples provenances.
Et ici, je me propose de vous présenter plus en détail ces deux premières cuvées.
Kimbwa 61.4%
Un assemblage de deux fûts qui ont vieilli simultanément pendant 25 mois dans un chais martiniquais. Le premier fût a précédemment reçu du Vin Jaune du Jura. Le second fût de la tonnellerie Navarre contenait de l’Oloroso.
Ces deux fûts ont suivi Julien jusqu’en Provence et ont été transférés dans deux fûts identiques (ex-vin blanc du Mas de la Dame) pendant 5 mois pour une fin d’élevage tout en finesse…
Nez
Nez hyper rond sur le caramel, les épices, les fruits secs, le sirop de sucre de canne, un côté terreux rappelant **elle, du cuir, du raisin de corinthe, de la réglisse, de chocolat et d’orange sanguine.
Les 61% d’alcool sont tout a fait effacés, j’imagine que les multiples passages en ex fût de vin relativement sucré n’y sont pas étrangers 🙂
Bouche
En bouche pareil, l’alcool est relativement bien intégré et nous allons vite faire face à une avalanche de fruits secs, de réglisse, de racines, de terre, d’écorces, de raisin sec, de chocolat noir et le nougat.
La finale, relativement longue nous présentera des notes de chocolat noir intense, une légère torréfaction et de la noix.
Prix
54€ (50cl)
Conclusion
Hé bien, le jus original aura bien été charpenté par ces passages en fûts d’origines diverses… On perd légèrement ce qui fait la signature Biel**, mais au final le moment de dégustation est plutôt bien agréable !
Je dirai que l’empreinte du fût de Jura me semble bien présente, ce qui n’est pas pour me déplaire avec de belles grosses notes de fruits secs. Bon boulot !
Score
88/100
Anmwé 60.4%
Un rhum vieux (B**lle) élevé en ex-fût de Barsac puis en ex-fût de Rhum XO martiniquais.
Nez
Nez relativement rond aussi, mais moins chaleureux que le précédent… on sent directement le jus de canne, le côté terreux de Bie*le encore, le sucre de canne, les agrumes, le chêne, la réglisse, le miel, un boisé déjà relivement présent avec du mocha, du chocolat, quelques épices et du caramel.
L’alcool semble en revanche plus présent dans cette version, alors que ce dernier est plus « calme » sur l’ étiquette… comme quoi, cela ne veut pas souvent dire grand chose hein ? 🙂
Bouche
La bouche est de fait légèrement plus vive et plus sèche que le précédent.
On va retrouver un beau caramel, pas mal d’agrumes, du raisin, de la mokatine, du chocolat au lait, de la réglisse, un léger cuir et une finale au caramel/beurre salé.
C’est pas loin d’un chouette « ti vieux » en fait 😋
Prix
42.9€ (50 cl)
Conclusion
Très belle version aussi, j’ai préféré Kimbwa mais c’est une question de goûts… dans tous les cas, vu le très chouette tarif, les risques ne sont pas bien grands 🙂
Score
87/100
In room 17, everything is so clean
In room 17, there is nothing to be seen….
Take him to the morgue
Take him to the morgue
