TDL 2002 & Foursquare 2013

Petit détour par l’allemagne et l’embouteilleur Flensburg Rum Company qui propose depuis quelques années déjà pas mal de références de tout horizon. La ville de Flensburg, car c’est une ville Danoise à la base, était une ancienne plaque tournante du commerce extérieur. Et du coup, pas mal de rhums ont vu le jour là bas, venant principalement de Jamaïque et Barbade.

Aujourd’hui, cet embouteilleur propose des rhums de Guyana, Jamaique, Barbade, Trinidad, Venezuela etc etc… Pas mal de Enmore, Hampden, TDL ou autre Foursquare font partie de leur gamme et mon regard a été attiré par un TDL 2002.

J’aime encore bien les TDL des années 2000 en fait, et je suis toujours dans l’espoir de retrouver un de ces rhums de Trinidad qui aurait légèrement été mis en contact avec des fûts de chez Caroni, comme le Rum Artesanal 2001 pouvait nous y faire penser 😉

Du coup, quand j’ai vu un split qui proposait ce dernier ainsi que le Foursquare, aimant particulièrement ces deux profils, j’ai sauté sur l’occasion !

Foursquare 2013

Distillé dans l’illustre distillerie de Mister Richard Seale, ce rhum de 2013 est un blend de rhums issus de leur pot still et de leur colonne classique.

Ce rhum est resté 8 ans dans les chais à la Barbade et un an supplémentaire en Europe pour une seconde maturation et enfin mis en bouteille à 64.8%… Toujours intéressant ce « cul entre deux chaises » de la part de Foursquare.

Le discours officiel dépeint assez bien ce genre de procédé, mais l’argent européen est quand même le bienvenu dans les caisses, donc on ne dira rien quand ça quitte les chais de la distillerie. Business business.. quoi… Cela reste bien entendu mon appréciation hein 🙂

Nez

Classique de la distillerie, on retrouve pas mal de fruits, un côté bien patiné type bourbon, une belle vanille, un légère noix de coco, de la banane verte, des épices type muscade et des raisins bien sucrés.

Le boisé est déja marqué avec un chocolat au lait, quelques notes de tabacs, de poivre et de chêne.

Les presques 65% d’alcool n’explosent pas tout, mais on sent quand même qu’il va falloir y aller molo si on ne veut pas perdre les dents du fond dans l’aventure.

Bouche

De fait, ça fouette quand même un peu, mais la gourmandise et la rondeur des rhums de chez Foursquare font en sorte que les 65% ne sont pas si dévastateurs que ça. Certes ça chauffe, mais ça ne casse pas tout notre plaisir.

On retrouve ensuite tout ce qu’on peut aimer chez ces gens là, un beau chocolaté nappé de caramel, des fruits tropicaux, un fin boisé, des épices, des raisins secs gorgés de soleil (voir de sucre en fait) et une finale assez longues sur le chocolat, le tabac, le poivre et la vanille.

Prix

+-70€

Conclusion

Bon, clairement ça l’est, mais je trouve que l’intégration de l’alcool est un brin perfectible pour une rhum relativement jeune au final. Du haut de ses 9 ans, ça aurait mérité une petite cure de réduction car je trouve le plaisir quelque peut gâché du coup.

Pour ce qui est du reste, cela rentre bien dans le niveau qualitatif des rhums de chez Foursquare, pas de grosses surprises à avoir pour les amateurs.

Petite appartée, je signale que même si je ne suis pas toujours d’accord avec Richard Seale, je sais reconnaitre le talent de cette distillerie comme en témoignent pas mal de mes articles. Et non, personne ne me paie pour écrire telle ou telle chose, tout ce que je peux lâcher comme commentaires ou autre viennent de mes petits doigts seulement 🙂

Je sais par contre faire preuve d’obectivité, pas comme certaines personnes assez proches de la distillerie et dont les pin’s « Guardian of rum » ont tendance à plus leur servir d’œillère que d’autre chose.

Voila pour clôre ce bête débat entammé sur Facebook avec quelques confrères anglophones.

Note

Score : 85/100

Qualité/prix : 87/100

Score blogueur anglais : 98.9/100

Trinidad 2002

Distillé en 2002 chez TDL, ce rhum est resté 15 ans sur place avant de terminer son vieillissement 5 années en Europe. 256 bouteilles de 70 cl ont vu le jour, à 61.4% d’alcool.

Nez

Mmmm, miam miam, on retrouve bien le caractère ultra fruité des TDL avec une belle rasade de fruits tropicaux tels la mangue, la banane, l’ananas ainsi que pas mal de fruits du vergers comme l’abricot et même la cerise confite et le cassis.

Comme souvent chez TDL, un fin voile mentholé fait son apparition, accompagné de chocolat au lait, de noisettes et de caramel.

De plus, après 20 ans en fût, il est clair que le boisé a pris une certaine place, mais celui-ci n’écrase pas tout même si cela reste marqué quand même.

Un nez très gourmand, fruité et frais nous est proposé ici. L’alcool ne semble pas être trop dominant pour le moment, même si 61% reste tout de même assez élevé.

Bouche

L’entrée en bouche est moins sexy que ce que le 2000 de Swell De Spirits pouvait proposer, mais cela reste tout de même très gourmand mais avec une petite pointe d’agression tout de même.

Encore une fois, beaucoup de fruits tropicaux, de fruits jaunes, pas mal de boisé assez gourmand, des épices, des fruits rouges, du menthol, un beau beurré et des agrumes.

L’alcool pique légèrement, on perd un peu ce côté « glou glou » qu’on aime assez bien dans ce genre de profils. Dommage.

Prix

125€

Conclusion

Pareil, je lui aurais probablement fait passer une petite cure de réduction car les 61 % me semblent un chouïa trop présents.

Dommage car le reste est plutôt d’un très haut niveau et parvient à chatouiller mes chouchoux que sont le 2000 de Swell et le 2001 de RA…

Note

Score: 87/100

Rapport Qualité/prix : 87/100

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