Caroni 2000

Petit retour à Trinidad, il me semble que cela faisait longtemps non ?

Et cette fois ci avec un single cask s’il vous plaît ! Un fût spécialement mis en bouteilles par velier pour eataly. Brut de fût bien entendu (68,4%) comme d’habitude avec ce genre de quille.

Volé sur google, merci qdd

Comme d’habitude, les 242 bouteilles de cette version très limitée se sont arrachées en moins de temps qu’il ne le faut pour les revendre sur eBay 😀

Moi du coup ce sera un sympathique petit sample qui me servira de support pour cette note, c’est souvent plus simple. Merci Marc ! 

Après les caroni 12 ans, les caroni 2000 single cask et le caroni 2000 « US », voici venu une nouvelle itération de ce millésime.

Depuis deux autres single cask de 2000 âgés de 18 ans sont arrivés un peu de nul part ainsi qu’une version ‘replica’ qui fera l’objet d’une note plus tard.

C’est dire le nombre de fûts de 2000 que Luca a racheté à l’époque car avec les 12.000 bouteilles du replica, les x.000 du caroni 12 ans, les singles cask et les prochains ’employees’, ça en fait un fameux paquet !

L’alcool lui monte à la tête la pauvre…

J’avais goûté un première fois à la réception du sample mais je le trouvais un peu trop brut… quelques mois d’aération dans son sample auront ils calmé les ardeurs de ce brol ?

Couleur: beau Caroni cuivré, bien visqueux.

Nez: pas de doute permis, nous sommes bien à Trinidad avec ce gros gourdon, ce côté huileux, le cuir. Vieux garage en sommes…

Une belle colle patex vient ajouter à ce nez un bel aspect du parfait bricoleur. Genre atelier à vieille vespa, ça pue l’huile et autres fournitures du rénovateur de vieux matos (vespa ou Fiat 500, pareil tant qu’on reste en Italie)

Le caramel bien brûlé est présent aussi, ainsi qu’une pointe d’eucalyptus.

Les fruits sont là aussi mais ça reste discret avec du citron, du pamplemousse, du raisin et une légère pointe d’exotisme.

Après, les 68% n’aident pas à laisser tout ce beau monde s’exprimer mais avec du temps il devient de plus en plus agréable.

En un mot: typique quoi

Bouche: les 68% sont bien entendu présents mais cela me semble plus doux que la première fois. Ca arrache moins pour faire simple.

C’est assez sec, limite astringent et le bois fait son apparition avec une légère amertume mais cela n’est pas trop dérangeant.

En y revenant, c’est déjà plus expressif sur le caramel bien brûlé, le moka,  les fruits secs (noix), l’asphalte chaud, de l’olive, quelques épices et une petite pointe de fruits mais encore une fois c’est assez bien caché.

Prix : Ce rhum était vendu moins de 200€ de mémoire ce qui en fait le dernier Caroni vendu dans cette fourchette de prix. Maintenant c’est minimum 200-250€ pour les nouveautés.

Sur le marché parallèle il est assez facile de trouver cette bouteille mais bon, il faut en avoir les moyens.

Conclusion: un Caroni 2000 qui ne restera pas dans les annales sauf pour ceux qui l’ont acheté plus de 600 €…. ok je sors 🙂

C’est bon mais tout de même un peu trop alcoolisé, c’est dommage car on sent que derrière tout ça il doit y avoir des trucs sympas.

Mais on reste clairement sur un caroni ‘classique’ dirais je où les marqueurs de la célèbre distillerie sont tous bien présents.

Je ne comprends vraiment pas pourquoi Velier se refuse à réduire de temps en temps ses single cask. Je pense qu’ici cela aurait ajouté une autre dimension à ce rhum.


Encore un peu de lecture ?

           – Marius en parle sur son blog
           – Pietro a fait une jolie verticale Caroni 2000 sur son groupe

Merci à Johnny Drejer pour la photo 😉