La Maison Du Whisky, ayant des liens privilégiés avec Bielle (en tous cas à l’époque), a eu l’honneur de sélectionner 12 fûts de 2001 pour embouteiller le tout en 2015/2016.
Plusieurs single cask bruts de fût ont donc été commercialisé et un small batch en version réduite, le tout à un tarif qui en a fait grogner plus d’un à l’époque. Pour au final remarquer que ce n’était pas si exagéré que ça quand on voit les prix actuels.
De cet ensemble de fûts, le n° 56 a atterrit chez Kirsch Whisky pour une total de 72 bouteilles titrant chacune (forcément) 55.7%, voila pour les présentations de la bête qui nous occupe ce soir.
Ha oui, j’oubliais, le jus a été distillé en mars 2001 et mis en bouteille en Juillet 2016 après 15 ans passé dans un ancien fût de bourbon ainsi vous savez tout 🙂
Couleur: Brun, un rhum très foncé et gras. On voit que les 15 années passées sous le soleil Marie Galantais auront laissé des traces.
Nez: Très fruité et concentré sur l’orange sanguine, la cerise, les fruits exotiques biens murs. On navigue sur une belle association fruits/chocolat noir. Tout cela me fait vraiment penser à un praline type « mon chéri » et/ou orangette.
La vanille, la réglisse s’entremêlent avec du poivre, de la muscade. Un nez très chaud, gourmand et concentré où la cire, le côté « vieux meuble » est plutôt présent et plaisant.
Un aspect torréfié, moka, grillé nous apporte encore plus de chaleur à cet ensemble qui ne manque pas de complexité.
Vraiment un profil très engageant et prometteur.
Bouche: chaleureuse sur le bois et la poudre de cacao pour donner un côté limite étouffant mais pas gênant. Le boisé est très marqué mais pas avec ce côté humide que certains pourraient avoir (suivez mon regard).
Le fruité se retrouve donc en arrière plan mais il y a toujours de beaux fruits exotiques avec la banane, la mangue, la papaye et encore cette cerise qui me fait toujours autant penser à une praline.
Encore ce poivre, cette muscade, une belle dose de tabac et une finale plus mentholée qui apporte une belle fraîcheur dans toute cette lourdeur apparente.
Les 55% sont très bien intégrés et donne une belle puissance à ce jus complexe et concentré.
Conclusion: un tout grand Bielle, très concentré et charmeur. j’aime beaucoup même si le tarif est quand même dur à avaler. Après c’est jamais donné ces petites choses là et des Bielle de 15 ans ne courent pas le rue en même temps.
Disons que dans la tendance actuelle des prix malheureusement.
Miam Miam + !
Encore un peu de lecture:
- Cyril nous à présenté un autre single cask ainsi que la version réduite de ce 2001 ici
- Jérôme à fait en partie le même exercice ici avec le small batch.
- Jonathan nous parle ici du fût n°4 aussi.