Les 70 ans velier…quelle histoire, quelle chasse !
Ce Bielle 2007 single cask 217, j’y attache une attention particulière car j’aurais été au bon endroit au bon moment…. tout était rassemblé pour que je puisse m’offrir cette bouteille.
Alors que j’étais en week-end familial et que la soirée de la veille avait été chargée, je décide de m’offrir une petite sieste méritée.
Mais là, avec le bordel ambiant que les enfants de toute la famille faisaient, impossible de fermer l’œil. Donc, je surf….et décide d’envoyer un mail à un shop pour voir quand ils recevront ce bielle.
Et le gars me répond: j’en avais trois mais il ne m’en reste qu’une….vous la voulez ?
Gloup…. OUI !! 🙂
Donc voilà pour la petite histoire du trajet de cette bouteille de l’Italie à chez moi.
L’histoire de Marie Galante à l’Italie est bien plus longue…
Pour faire rapide, Luca découvre une distillerie abandonnée à Marie Galante et…. ha, on me souffle à l’oreille que je déconne déjà ? Bon… ok ok, en fait il sélectionne deux fûts chez Bielle pour les 70 ans de velier. Le fût 218 qui sera embouteillé là bas et le 217 qui partira en bateau durant 2 mois vers l’Europe avec le tres Hombres.
Le Tres Hombres est un brick-goélette néerlandais relancé en 2009 sur la base d’un démineur allemand de 19432. Il est opérée par la société néerlandaise « Fairtransport Shipping & Trading » qui se fait l’ambassadeur d’un transport maritime propre et réfléchi (merci wiki)
Donc, ce Bielle aura été distillé en 2007, pour être mis en bouteille 10 ans plus tard dans +-250 bouteilles noires. Le tout à 55%. Rhum qui n’aura pratiquement pas eu le temps d’être disponible comme d’habitude, culte de la bouteille noire oblige.
Couleur: beau rhum doré qui semble relativement gras. Cela parait lourd et chaud….
Nez: une belle réglisse fait assez vite son apparition et le menthol ajoute une couche de fraîcheur très sympathique.
Les fruits ne sont pas loin avec de belles clémentines, banane et de la mangue poivrée.
Les épices donnent enfin une chaleur à l’ensemble avec le muscade et le poivre. La cire d’abeille vient terminer ce nez plutôt changeant. Il y a tout là dedans, c’est beau.
Le nez est très agréable et assez évolutif… Vraiment un réel plaisir que de rester là dessus.
Bouche: les fruits exotiques englobent directement le palais et fixent les choses assez vite, on va voyager sous les tropiques avec celui ci !
La mangue encore, le banane, les agrumes, la vanille, un délicat boisé et un alcool très bien intégré. Les 55% passent comme une lettre à la poste.
La chaleur des épices et de la cire reviennent dans une belle finale chaleureuse.
Ce rhum est très cohérent, du début à la fin… Ne me demandez pas pourquoi je dis ça, c’est juste que ça me vient à l’esprit en le dégustant.
Coût: Pas donné, comme tout les bielle, ce single cask valait 135€ à sa sortie. Maintenant j’imagine que ça doit déjà se négocier bien plus.
Conclusion: ce rhum est vraiment très beau et réussi, j’ai vraiment aimé.
Une belle sélection de Luca, une comparaison avec le fût 218 aurait été sympa mais ça risque de pas être simple ça.