La distillerie New Yarmouth, située dans la paroisse de Clarendon en Jamaïque, est célèbre pour ses rhums puissants et distinctifs, marqués par de hauts esters et un héritage de distillation en pot still. Ses longues maturations tropicales produisent des spiritueux d’une intensité et d’un caractère exceptionnels, parmi les plus réputés au monde avec ses consoeurs de chez HPDN et Long Pond.
Cette édition est un single cask distillé en novembre 1994 à New Yarmouth. Après plus de 13 ans de vieillissement tropical, il a poursuivi sa maturation en Europe dans des fûts ex-bourbon, pour enfin être mis en bouteille en 2025 à 65,9% par nos copains de chez Distilia.
Seulement 210 bouteilles sont disponibles. A noter l’étiquette, imprimée sur du papier japonais washi fait main, qui apporte une certaine classe à ce bel embouteillage…. Bon, après on ne boit pas l’étiquette, on est d’accord, mais ça claque quand même je trouve 🙂
Il s’agit de la deuxième édition de la Mizunara Series de Distilia, nommée en hommage au premier rhum de la gamme, élevé dans un fût rare de chêne Mizunara.
Nez
Nez assez gouaché, patiné avec pas mal de fruits confits, exotiques enrobés d’un beau caramel, de vanille, de fruits à coque… mais attention, les presques 66 watts ont besoin de temps et picote légèrement au nez…
Avec le temps, le côté bourbon ressort assez bien avec un beau boisé toasté, de la vanille bien grasse, des fruits à coque comme les eclats de noisette, le caramel, le sucre roux, un léger cuir. Rapidement, l’ananas roti, les agrumes confits comme le citron jaune ou l’orange et enfin la banane viennent « tropicaliser » tout cela avec de légères traces de solvants et pas mal d’épices comme la muscade et le clou de girofle.
Très sympa, mais ça m’a l’air bougrement agressif par contre, souffler dans le verre aidera à dissiper les effluves d’alcool, et ainsi passer un moment plus agréable en sa compagnie.
Bouche
De fait, c’est puissant mon père ! Dju, ça décoiffe quand même assez bien cette histoire, il ne faudra pas mettre ça entre toutes les mains.
Après ce premier contact assez vigoureux, on se retrouve avec un gros côté bourbon encore. C’est très patiné, vanillé, toasté, sur les fruits à coque enrobés de caramel et d’éclats de chocolat. Bref, très gourmand mais assez virulent 🙂
Les fruits semblent légèrement plus en retrait, toujours là mais bien englobé par ce côté bourbon/toast/bois/épices/sucre roux.
La finale, assez longue nous laisse encore ce caramel beurre/salé avec une pointe de caoutchouc et une belle acidité.
Prix
280€
Conclusion
Alors c’est bon… mais qu’est-ce que ça cogne cette affaire, légèrement moins que la version de swell, avec qui il partage pas mal d’autres points d’ailleurs, mais toujours trop pour moi.
Dommage, ça aurait été sympa de voir ce que cela donne avec une belle réduction aux alentours de 55%-60%
Score
86/100
