Some kind Ov Colours Of Rum

Nouvel article, et une fois encore, ce sont les sélections de Colours of Rum qui sont à l’honneur. La maison poursuit discrètement mais sûrement son chemin, en nous proposant cette fois trois embouteillages issus de deux îles emblématiques des Caraïbes : Trinidad et la Jamaïque. Trois profils bien distincts, qui illustrent à merveille la richesse et la diversité de ce spiritueux façonné par le soleil, le temps et le savoir-faire.

Et il y en aura pour toutes les bourses avec un premier rhum qui démare gentillement avec un sympathique 60€ pour le TDL pour aller jusqu’à 300€ avec le très vieux Clarendon 1995 en passant par 110€ pour le Hampden.

Enfin, trêve de blablatage, et voyons voir ce qu’ils ont dans le ventre !

Distillé en juillet 1995 chez Clarendon, ce rhum de 29 ans est issu d’un alambic pot still (marque EMB) et élevé 23 ans sous climat tropical dans un fût de chêne américain (n°433944). Embouteillé à 61,5% en avril 2025, ce brut de fût n’existe qu’à 148 exemplaires.

Nez

Nez assez concentré, on va y retrouver quelques élégantes traces de laque, vernis, colle, caramel avec une belle dose de fruits commes la mangue, la banane verte, les fruits de la passion, la poire ou encore quelques traces d’agrumes confits.

Le boisé, après 23 ans est légèrement plus marqué que son cousin de chez Distilia, mais ça reste très gouaché, patiné avec un beau caramel, fruits secs torréfies, nougat, caoutchouc, réglisse, chocolat au lait et tabac… j’aime vraiment beaucoup ce nez une fois de plus.

Bouche

De façon assez étrange, les 61% ne sont pas spécialement agressifs et une rafale de fruits tropicaux sera notre premier contact avec ce rhum. Mangue, banane, fruits de la passion pour ensuite avec un gros retour boisé avec la réglisse, le tabac, résine, caoutchouc, huile de garage, caramel, fruits à coque.

Encore une fois, l’alcool est plutôt bien balancé et cela reste très agréable sur une finale mentholée et fruits rouges.

Prix

300€

Conclusion

Haaa, décidément, très bon aussi ce millésime 1995 de chez Clarendon ! Plus marqué par le bois que la version de Rhum Attitude par Distilia, ce dernier n’en est pas moins une belle réussite !

Score

90/100

Issu de la distillerie T.D.L. à Trinidad, ce rhum a été distillé en décembre 2016 et embouteillé en mars 2025 après 8 années de vieillissement, dont 7 sous climat tropical. Élevé en fût ex-bourbon (fût n°4) et distillé en colonne, il affiche un caractère plus qu’ affirmé à 67,5%. Ce brut de fût est limité à seulement 314 bouteilles.

Nez

Un jeune rhum de chez TDL, nous étions tellement habitué avec avoir des rhums des années pré 2010 que ce dernier en devient une petite étrangeté 🙂

Un des seuls contacts que j’ai avec ces jeunes millésimes aura été avec le 8 ans de chez Bristol réduit, du millésime 2013. Et dans mon souvenir, c’était quelque chose de très léger.

Ici, crème anglaise, herbes aromatiques, caramel, vanille, paprika, fine réglisse, quelques fruits rouge apportant une légère acidité et très peu de traces boisées hormis un léger fumé… pour le reste, les 67% n’aident pas trop à détecter plus.

C’est malheureusement assez fermé, j’aurais aimé une réduction pour aider tout cela à s’exprimer.

Bouche

En bouche, ça pique légèrement mais pas tant que les 67% ne laissaient présager… ça n’est pas équilibré, bien entendu, mais ça ne dégome pas tout non plus.

C’est très frais, des fruits exotiques, des fruits rouges, de la vanille, de la crème brûlée, de la réglisse, du tabac, du chocolat blanc et du tabac..

Le tout avec une finale relativement amère.

Prix

60€

Conclusion

Fort jeune, trop fougueux et pas hyper complexe… pas mauvais, mais peut-être plus à privilégier en cocktail ?

Score

83/100

Distillé en juillet 2015 chez Hampden, ce rhum jamaïcain de 9 ans provient d’un fût unique ayant passé 8 années sous climat tropical. Issu d’un alambic pot still et du mark DOK, le plus expressif de la distillerie, il est embouteillé brut de fût à 68,9%, sans compromis. Élevé en ex-fût de bourbon, il est limitée à 297 bouteilles.

Autant dire que sur le papier, ce n’est clairement pas pour moi 🥵

Nez

Premier contact très « crémeux », ça semble très gourmand, patissier, gouaché et limite beurré en fait…

Ensuite, des fruits pourris, du vernis, de la laque, de la colle patex, du caramel, caoutchouc, térébenthine, de fines traces de poiscaille et de la réglisse.

Comme pour le précédent, c’est très fermé du haut de ses presque 69% d’alcool. Pas hyper fan.

Bouche

Pwa, c’est bien le bordel là dedans 🙂 Une vrai « Jamaican Beast » ce brol, ça cogne assez bien, c’est plein de fruits comme la banane, l’ananas, les groseilles suivis de colle, vernis, caoutchouc, brioche, vanille…

Mais c’est bien trop pour moi et mon pauvre palais… vraiment pas mon truc ce genre de profil extrême.

Prix

110€

Conclusion

« L’excès nuit en tout » 🙂

Score

69/100

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