Mother Mesccia

Mother Mesccia est un rhum blanc né de l’imagination de Luca Gargano, inspiré par une idée de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco : faire renaître la Mesccia, un produit historique de la Principauté.

Fruit d’une rencontre entre le terroir de Saint-Michel-de-l’Attalaye en Haïti et le savoir-faire monégasque, ce rhum rend hommage à une ancienne tradition du XVIIᵉ siècle. À l’époque, la mesccia était un assemblage audacieux de rhums caribéens, rapportés à Monaco par les marins génois, et de spiritueux européens tels que le vermouth ou le marsala.

Aujourd’hui, la Principauté de Monaco et Velier revisitent cette tradition sous une forme contemporaine : non plus un assemblage, mais un « pure single rum« , vieilli en fûts ayant contenu du vermouth et du marsala.

Ce distillat blanc constitue la première étape de cette renaissance : la « mère » à partir de laquelle naîtront les futures versions vieillies – d’où son nom, Mother Mesccia.

Élaboré à partir de la canne Cristalline cultivée par Michel Sajous en Haïti, le rhum bénéficie d’une longue fermentation du pur jus de canne avec des levures indigènes, avant une première distillation au feu de bois dans un alambic Müller discontinu à Saint-Michel-de-l’Attalaye.

Le premier distillat, titrant entre 22 % et 34 %, est un produit semi-fini conservé en fûts, puis acheminé à Port-au-Prince sous la supervision d’Herbert Linge, avant d’être expédié à Monaco-Monte-Carlo.

La seconde distillation s’effectue dans un alambic Khote à la Distillerie de Monaco / L’Orangerie, première et unique distillerie de la Principauté, fondée en 2017 dans le quartier de la Condamine. De petite taille et située en milieu urbain, elle privilégie une production artisanale sous la direction du maître distillateur Philip Culazzo.

La coupe des têtes et des queues, étape la plus délicate et créative du processus, est réalisée à Monaco, ce qui permet à Velier de considérer le produit final comme étant monégasque, même si l’origine est tout autre….

Du coup, je me pose quand même la question de l’appellation « Pure Single Rum », car si on s’en réfaire à la définition sur « Spirit Academy » (Site « officiel » de Luca Gargano) et d’autres sources dont velier même, on peut lire ceci: « Pure Single Rum are produced from a single distillery and distilled in discontinuous alembic. »

Et là du coup, ben y’a deux distilleries… mais bon, passons et continuons l’article comme si on avait rien vu 🙂

Ce serait d’ailleurs lors de cette étape finale que s’exprime pleinement le caractère de Mother Mesccia. Beaucoup d’informations donc, assez bien de marketing aussi mais voyons donc ce que tout cela donne, cela reste le plus important au final 🙂

Nez

Alors on ne va pas trop se mentir, ça sent clairement la distillation en alambic avec la plupart des côtés que je n’apprécie pas trop dans ce genre d’entreprise… C’est assez iodé, métallique avec un côté légèrement fumé, saumuré et limite pétrolifère.

Ensuite, on constate quelque chose de très gras, avec une belle sucrosité et des arômes de canne bien fraiche, limite oxydée.

Avec plus de temps, quelques fruits du verger font leur apparition avec notamment la poire en sirop, la prune voire même un petit côté griotte.

Intriguant, plus qu’agréable je dirais, sans être non plus infecte, juste que je ne suis pas grand fan de ce genre de profils.

Bouche

Comme pour le nez, on ne peut hésiter sur l’appareil qui aura servi à distiller ce rhum, ce n’est clairement pas notre bonne vieillie colonne créole. On va retrouver des notes remplies d’embruns marins, de petites pointes d’olives vertes, et un léger fumé.

Viendra ensuite la canne fraiche, un côté assez herbacé pour ensuite revenir sur quelque chose de légèrement fruité avec la mirabelle, l’huile d’amande, un fin miel et un léger poivré.

Les 47% sont biens, ça reste clame, gras et agréable, rien à redire à ce niveau là.

Prix

65€

Conclusion

Que dire, sinon que ce n’est pas vraiment ma tasse de thé, mais un amateur de clairin y trouvera sans doute son compte. Pour ma part, je n’ai pas passé un mauvais moment, simplement rien qui marquera ma mémoire à jamais 🙂

Par contre, je serais très curieux de voir ce qu’un vieillissement pourra donner là dessus, vu qu’au départ ce rhum est clairement fait pour ça.

Score

82/100

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *