Some kind Ov Nice Things

Nous voilà de retour avec un nouveau post un peu particulier, placé sous le signe de la découverte et de la diversité. Un article « multi spiritueux«  (enfin, deux quoi), comme on aime les appeler, parce qu’après tout… la curiosité est une formidable boussole dans le monde des spiritueux ! Et c’est souvent en sortant de sa zone de confort que l’on fait les plus belles rencontres gustatives.

Alors oui, osez ! Dites « pourquoi pas ? » là où vous auriez répondu un rapide « bof, moi les pommes, tu sais… » Il n’est jamais trop tard pour faire mentir ses papilles 🙂 Ce soir, je vous propose une jolie parenthèse autour de deux vieux cognacs de caractère et d’un calvados particulièrement ancien.

Trois flacons, trois histoires, deux mondes à explorer — sans forcément exploser votre budget (même si, on ne va pas se mentir, ces belles bouteilles ont tout de même un certain prix… mais bien moindre que des équivalents en whisky ou en rhum !).

Et pour couronner le tout, cet article met en lumière trois embouteilleurs que j’affectionne tout particulièrement : Malternative, Grape of the Art et Amateur Spirits.

Trois noms, trois visions, mais une même passion pour l’authenticité et le goût. Parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste, moi je dis alors merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie… Je ne suis qu’amour ! Et finalement, quand beaucoup de gens aujourd’hui me disent : « Mais comment fais-tu pour avoir cette humanité ? »

Eh bien je leur réponds très simplement, je leur dis que c’est ce goût de l’amour, ce goût donc qui m’a poussé aujourd’hui à entreprendre une construction mécanique, mais demain, qui sait, peut-être simplement à me mettre au service de la communauté, à faire le don, le don de soi… et ça, c’est clairement beau.

Grande Champagne, 100% ugni blanc du lot 85 vieilli durant 38 ans en chais humide. Cette version titre 53.7% d’alcool.

Nez

Pas le nez le plus expressif, il lui faudra un peu de temps pour se dévoiler à nous. Vanille, fruits secs comme les dattes et autre pruneaux sur un lit légèrement caramélisé pour ensuite laisser plus de place aux fruits exotiques, les agrumes, un fine laque, du sirop de pêche, des fruits à coque.

Très élégant, très fin et agréable, pas de fausses notes…. classe quoi.

Bouche

Bouche bien plus parfumée, on est surpris par un très gros kick fruité ou les fruits de la passion reignent en maîtres, avec la mangue, papaye et autres agrumes bien juteux. On y retrouve même un petit côté chique acidulée en fait… très sympa.

La finale, légèrement plus sombre nous ramène sur l’impact du fût sur le spiritueux, avec quelques notes de thé noir, de tabac, de caramel et de chocolat au lait. Enfin, un côté légèrement savonneux comme un Port Mourant vient terminer cette expérience gustative…ça c’est plus étrange pour le coup 🙂

C’est un beau florilège de trucs très bons là-dedans 😋

Prix

300€

Conclusion

Pwa, grosse surprise que cette bouche très marquée, dommage pour la finale légèrement trop amère pour moi.

Score

88/100

Ce cognac provient de Réaux sur Trèfle, du nom du cours d’eau qui traverse la commune, et a été distillé en 1969. Il est issu d’une famille de producteurs apparentée à la famille Estève (Rignault), dont les vignobles sont situés à quelques kilomètres, également en Petite Champagne.

Ce fût est issu d’un partage successoral, réalisé lors d’une indivision, après le décès de Mme Estève en 1992, et titre 50.3%

Nez

Je comprends très rapidement son petit nom: « Ma cerise », car là dedans ça fait clairement penser à une cerise bien confite ou encore à un mon chéri. C’est crapuleusement sirupeux, gras, gourmand avec pas mal de notes d’autres fruits à chaire jaune, de chocolat, de cire à vieux meuble, de thé noir, de tabac et de caramel et d’agrumes.

Belle grosse gourmandise, qui évite le too much grâce à un voile légèrement mentholé qui vient aérer tout ce beau monde.

Bouche

L’entrée en bouche est plus marquée par le boisé avec du chocolat, du caramel, des fruits secs, du café pour ensuite revenir sur les agrumes avec les orangettes, et enfin cette cerise tout en gourmandise sur un lit sous bois et thé noir.

L’alcool est très bien intégré, c’est très gourmand mais ça garde son petit kick de puissance du haut de ses 50% d’alcool.

Prix

299€

Conclusion

Comme souvent, la conclusion sera que Pieter et sa femme font de très belles sélections…. voila 🙂

Score

90/100

Au cœur du Pays d’Auge, Michèle et Patrice Giard (13e génération) cultivent 50 anciennes variétés de pommes sur leur domaine familial, le Manoir de Montreuil. Ce Calvados millésimé 1973, distillé à l’ancienne, a vieilli en fûts de chêne jusqu’en 2019 avant d’être transféré en cuve inox. Embouteillé à 44% d’alcool.

Nez

Bon sang, que cette pomme sent bon ! Ensuite, le jus de citron, le poivre, la muscade, la vanille bien grasse, le tabac, le chocolat noir, la réglisse ou encore le thé noir.

J’aime beaucoup cette fraicheur, couplé à cette compotée de pommes… gourmand ++ !

Bouche

La bouche est très pomme, mais tirant aussi sur quelques traces de fruits légèrement plus tropicaux comme les fruits de la passion et la mangue poivrée.

La vanille est toujours bien présente, avec un fin poivré et une légère minéralité accompagné de sa petite pointe d’acidité très agréable, qui rend le tout très funny.

La finale est grasse, plaquante sur les pommes encore et le fin caramélisé….

Prix

251€

Conclusion

Grosse gourmandise aussi que ce beau calvados sélectionné par Amateur Spirits. Bravo à l’équipe !

Score

91/100

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