Some Kind Ov Swell de Spirits Part II

Revoici les très actifs Swell de Spirits avec pas mal de nouveautés, dont trois qui auront atterris aux bureaux de la rédaction ! Et l’air de rien, en 4 ans d’existence, ils ont quand même réussi à nous sortir plus de 100 embouteillages !!! Alors oui, certains en quantité très limitée mais ça fait quand même une moyenne de 25 nouvelles références par an…. trop ? Disons qu’il y en aura pour tout le monde du coup 🙂

Et durant ces quatre années, à force de travail (et d’une comm’ abondante), ils auront su se forger une belle réputation dans le monde des spiritueux: des design qui claquent, des sélections multi-spiritueux intéressantes et osées, un réseau de partenaires bien établis et un fan-club assez (trop ?) dévoué… Bref, bravo pour tout cet accomplissement, en ces temps difficiles, ce n’était pas gagné d’avance. Chapeau à l’équipe, vraiment !

Pour cet article, trois références pour deux partenaires justement:

  • Inter Caves France – Bielle
  • Le clos de spiritueux et leur restaurant Constantia – Hampden & New Yarmouth (ainsi qu’un Ben Nevis, qui lui ne sera pas dans cet article)

A savoir qu’entre temps Swell aura également proposé une eau de vie de framboise, un Bielle blanc, un cognac Pasquet, un Mezcal, un blend pour les ROA, un autre Hampden, un pastis « huitres » et encore 4-5 autres sélections…. bref, on va rester sur ces trois références histoire de pas plomber le budget 2025 à la mi janvier.

Nous commencerons naturellement par le Bielle, celui-ci risquant de passer bizarrement après les deux Jamaïcains 🙂

Rhum Vieux Agricole, distillé en 2015 à la distillerie Bielle de Marie-Galante. Vieilli en fût unique et transporté en 2022 à bord du voilier Avontuur. Mis en bouteille pour Inter Caves France à 54.9% d’alcool.

Nez

Relativement discret, ce nez semble bien beurré avec les belles notes de réglisse que l’on peut retrouver fréquemment chez Bielle. C’est toasté, légèrement grillé, finement caramélisé et présentant des notes de fruits à coques, de pruneaux, de miel et de vanille.

La canne à sucre est toujours présente et semble confite, apportant une belle douceur, suivie par quelques fines traces d’agrumes comme l’orange qui viennent compléter ce nez, fin et élégant.

Enfin, le boisé est cendré, fin et quelques traces de tabac et de chocolat au lait termine ce beau bouquet.

Bouche

La bouche est plus marquée avec une belle réglisse comme Bielle nous offre souvent, cela me rappelle mon premier 2003 de l’époque… c’est dire si le souvenir est agréable !

Un fin caramel accompagne cela avec pas mal d’agrumes et encore cette canne confite qui ajoute gourmandise à l’ensemble. Ensuite, quelques traces de figues, dattes, chocolat au lait, noisettes caramélisées et orangettes.

La finale, relativement longue nous offre une belle salinité du caramel beurre/salé, j’aime beaucoup !

L’alcool est hyper fondu, c’est vraiment gourmand et « easy ».

Prix

125€ (50cl)

Conclusion

Très bon Bielle, jeune mais avec tout ce qu’il faut pour passer un bon moment. Dommage pour le tarif, légèrement exagéré selon moi, mais cela reste bien entendu un simple avis.

Score

88/100

Ce rhum jamaïcain provient de la Distillerie New Yarmouth. Il s’agit du millésime 2009, une année rare et recherchée pour cette distillerie grâce à son haut taux en esters. Il a vieilli pendant 15 ans en fûts ex-Bourbon. Il a été embouteillé en Juin 2024, brut de fût (61,2%). Seulement 200 bouteilles ont été produites.

Nez

Pas de doute, on est clairement en Jamaïque avec de la colle, du vernis, des fruits très murs, brioche, léger cendré et poivre rouge.

L’ananas rôti, la banane, les fruits de la passion accompagnés d’un fin caramel se retrouvent emmêlés dans une sorte de colle patex et de dissolvant pour les ongles.

Le pain gris toasté, un léger fumé et des épices viennent enfin terminer ce nez très typé, brioché et acide… on est effectivement sur du high esters.

L’alcool ne semble pas exagéré et le nez en est presque gourmand, gras et bien beurré, mais on verra comment ça se passe en bouche.

Bouche

Impressionnant, la première bouche n’est pas dutout exagérée niveau alcool, ça passe « presque » tout seul.

C’est encore une fois très gras, beurré, brioché, avec un beau caramel qui arrondi bien les angles. Le pain toasté vient très vite à notre rencontre suivi ensuite de notes plus fruitées pour enfin revenir sur un boisé relativement sec, voir cendré.

La finale est bien entendu assez longue avec le caramel, le chocolat au lait, quelques fruits à coque torréfiés, le petit beurre et l’olive.

Prix

120€ (50cl)

Conclusion

Pour les amateurs de High Esters rums, cette version est clairement une très belle réussite… limite easy drinkable, ce New Yarmouth est très gourmand et agréable. Même si il ne sera pas la daily dram par excellence, le profil gustatif restant tout de même assez marqué 🙂

Score

88/100

Ce rhum jamaïcain provient de la Distillerie Hampden. Il a été distillé en 2013 et vieilli pendant 6 ans en climat tropical et presque 5 ans en climat continental (4 ans et 11 mois) en fûts de Bourbon. Son mark est <>H (Diamond H) avec un taux d’esters de 900 à 1000 g/hlpa). Il a été embouteillé en Juin 2024, brut de fût (66,4%). 140 bouteilles ont été produites seulement.

Nez

Nez assez fermé au début, le 66% ne doivent clairement pas aider… Ensuite, des notes d’olives vertes, de solvant, de fruits très murs, un léger cuir, du fumé et quelques chose de plus herbacé.

Le nez est relativement acide, avec un côté bonbon arlequin, citron meringué légèrement amère, olives vertes, poiscaille, poivre rouge et un caoutchouc comme sur une chambre à air.

C’est un style, il faut aimer… moi perso je ne suis pas plus fan que cela sur cette version.

Bouche

Bien entendu, ça déboîte assez bien en bouche… les 66% accouplés aux arômes assez extrêmes font qu’une grimace apparait assez vite 🤷

Ensuite, assez bien d’olives, ananas rôti, boisé assez astringent, pain gris toasté, fruits murs, tapenade, anchoïade, poiscaille fumée, cuir et mine de crayon.

Et après 3 gorgées, c’est toujours la grimace 🙂

Prix

129€ (50cl)

Conclusion

Je vais sûrement encore me faire des amis avec cette déclaration, mais s’il fallait résumer ce Hampden en un mot, ce serait : « déséquilibré ». Bref, c’est un style, faut aimer. Moi personnellement je n’adhère pas trop sur celui-ci.

J’ai une nette préférence pour les très vieux Hampden, plus gras et gourmands. Celui-ci, avec son profil trop ciselé, n’aura pas vraiment réussi à me convaincre.

Pareil pour le tarif, exagéré selon moi, mais cela reste bien entendu un simple avis… une fois de plus 🙂

Score

82/100

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