Retour sur un whisky « mystérieux » venant de la collection privée du grand Silvano Samaroli et qui aura été mis en bouteille par sa femme en 2020 sous la marque Masam… mystérieux car celui ci reprend le concept culte des « No Age Declared » propre à Samaroli.
Comme nous l’expliquait Maryse, derrière ces No Age se cachent en fait de très grands whisky minutieusement assemblés selon l’imagination du maestro:
L’embouteillage le plus emblématique pour moi serait le “ The NO AGE “ declared 1992 First Edition, crée et voulu par Silvano, un assemblage de “pure Malt” bien plus rare et plus précieux qu’un “Single malt”.
Derrière ce No Age, il y a un assemblage en vertical de fûts de différents âges et de provenance géographique de l’Ecosse comme Laphroiag 1967 et 1970. Ardberg 1974. Longrow 1973. Glen Garioch 1971. Mortlach 1957 etc…
Donc oui, ces assemblages ne sont clairement pas là pour rigoler, c’est du très lourd derrière et la maitrise du sujet par Mr Samaroli est clairement là pour en attester. Nous avions d’ailleurs passé une soirée de dingue chez Hubert Corman avec un line up 100% Masam en 2019.
Et ce soir, je vous propose de passer en revue la toute dernière édition, celle de 2020 et brut de fût, grâce à Quentin de chez Corman qui aura eu la très bonne idée de refaire une soirée autour de Masam. Merci à lui pour le sample !
The No Age Declared – 2020
Nez
Fine tourbe citronnée, orangée avec de belles notes de cuir, de menthol, de camphre, de terre, de cendres, du sous-bois et de bâton de réglisse.
Avec le temps, un côté plus fruité fait son apparition avec des pêches, de la pomme verte, de la banane pas encore mure, de la mangue séchée avec un fin poivré.
Quelques notes de fruits à coque enrobés de miel viennent terminer ce nez très élégant, où la tourbe est fine mais bien présente.
L’alcool semble totalement fondu à l’ensemble, c’est très équilibré.
Bouche
La bouche est vive, iodée, saline avec une belle tourbe bien grasse et citronnées. Les premières effluves terreuses arrivent directement, avec un côté poudre de chocolat noir, cuir, tabac, vieux cendrier, poivre, caramel mou, fruits à coque.
Les fruits sont légèrement en retrait par rapport au nez, mais on va tout de même retrouver quelques traces d’agrumes et un fin exotisme.
Les 52% sont assez punchy, c’est très agréable et frais et surtout, très bien équilibré.
Prix
250€
Conclusion
Haaaa c’est très bon, je n’ai pas un grand background en matière de whisky, encore moins de tourbe mais ici ça passe crème, même si j’aurais aimé un brin plus de fruits en bouche… Mon côté funky ça 🙂
Mais c’est clairement un tout grand whisky !
Score
91/100
Et pour la petite histoire, voici la page n°1 des whisky composant l’assemblage…. alors bien entendu, il ne va pas y avoir 15 cl de Laphroaig 1967 par bouteille, mais il y en aura même si la partie la plus importante sera probablement un whisky distillé début des années 2000.