Un Trois Rivières 1998 ? tiens, ça faisait longtemps ça ! 🙂
Avec les séries des single cask répartis sur 2-3 ans plus la sélection belge de 2012, voici une autre itération de cette mythique année en Martinique.
Nous avons droit ici à rhum de 16 ans titrant un petit 43 %. La mise en fût date de février 1999 pour un dépotage en août 2015.
Alors, comment se fait il que Trois Rivières nous sorte maintenant un autre 1998 ?
Saint James nous a fait le même coup avec le même millésime qui ressort d’on ne sait où… HSE pareil mais en mode « collector ». Serait ce une nouvelle manie typiquement Martiniquaise ?
Il s’agirait en fait d’un vieux fût rangé dans le chais par un jeune homme en 1999 et dont 3R aurait perdu toutes traces à partir de 2003.
Ce fût est devenu une légende au fils des années et des recherches vaines…. jusqu’au jour où un vieil homme, tapi au fond du chais, montra l’endroit exact où celui ci était, tout en précisant que ce rhum était prédestiné à sauver le monde du chaos….Si il était embouteillé avant 2017 !
Hypothèse à vérifier, je n’en vois pas d’autres pour le moment en tous cas…
Couleur: Beau rhum de couleur acajou (#a05511 pour être +- exact, mais c’est pas simple). Ce vieux est gras, il descend lentement au fond du verre. Assez classique mais toujours beau à voir.
Nez: Pas de doutes, on est en plein dans de l’agricole avec de la réglisse, de la vanille, de la cire, un beau boisé. Un côté pomme verte, poire apporte du peps avec une petite fraicheur mentholée.
Bouche: La bouche est douce, sur la réglisse encore, la pomme toujours et un boisé discret mais bien présent. C’est un rhum que je qualifierais de frais dû en partie à ce côté eucalyptus et à cette pomme tenace mais ô combien agréable.
La longueur n’est pas folle, les 43% n’aidant pas mais respectable. La finale nous ramène encore sur cette réglisse et le poivre.
Prix: 95€ pour un single cask 1998 de chez Trois Rivières et en connaissant les qualités de cette vénérables maison, c’est « bon marché ».
Conclusions: Bravo au vieil homme qui a retrouvé le fût, il en valait la peine sans pour autant dépasser ses deux grands frères. Mais dans tous les cas il mérite pleinement d’être des nôtres et ne fera pas honte à la célèbre distillerie.