The Sins – Gluttony – Drouin 1964

Fondé en 1960 lors du rachat du Fiefs Sainte-Anne près de Honfleur par Christian Drouin, la maison Drouin ne commence à commercialiser réelement son calvados qu’à partir de 1979, sous l’impulsion de son fils. En effet, ce dernier se passionne pour l’art du vieillissement, à une époque où le secteur est encore très régionalisé et dominé par les ventes de jeunes calvados.

Le succès est rapide et le calvados vieux, aidé par le stock de son père, est proposé dans les plus grands hôtel et restaurants de la planète… Tant bien qu’il faut déménager en 1992 vers un endroit plus grands, afin de répondre à la demande.

En 2004, la troisième génération avec Guillaume Drouin rejoint l’entreprise et développe certains aspects de la production et des ventes.

Enfin, la maison propose depuis plusieurs années des finishs différents, afin d’amplifier la palette aromatique de leurs eaux-de-vie, avec des finitions Caroni, Hampden etc pour une approche moderne d’un savoir faire ancestral (c’est beau ce que je viens d’écrire non ?)

Et là, nos amis de chez Distilia et Rob Bauer débarquent en 2024 avec une sélection d’un Calvados Domfrontais du millésime 1964, brut de fût à 47.9% d’alcool !

Et petite particularité, il provient d’un cidre de 60% de poire et 40% de pommes, pour uniquement 165 bouteilles… et je suis là pour vous parler de la chose 🙂

Nez

Un nez très crémeux, très gourmand où la tarte tatin règne en maître. Un belle brioche, de la pâte feuilletée, de la vanille bien grasse, des pommes cuite, de la compote de poire, une banane bien mure, de l’orange confite au chocolat noir, pas mal de miel, des épices, cannelle, muscade et un boisé noble qui rajoute encore de la gourmandise.

Mais rien ne semble de trop, c’est très élégant, chaleureux, épicé avec un beau voile légèrement mentholé qui vient rafraichir le tout avec une fine colle jaune.

Une énorme marmelade de fruits du verger, avec sa pointe caramélisée, de fruits secs et un très beau beurrée… Il porte bigrement bien son nom celui là !

Bouche

La texture est bien huileuse, grasse, très fraiche et propose directement des très beaux fruits du vergers légèrement acides, tirant limite vers le jus, accompagnés par une très belle brioche, des épices comme la cannelle, encore du miel, de la vanille bien grasse.

La finale, bien plus tropicale avec la mangue, les fruits de la passion et la banane notamment se termine avec un profil légèrement plus sombre où l’on va avoir pas mal de noix, fruits à coque, chocolat noir amère, boisé, tabac.

Les 47.9% d’alcool sont justes parfaits, alliant concentration, puissance et plaisir de dégustation.

Prix

650€

Conclusion

Bon sang, quelle affaire que ce Calvados !! Vraiment une toute grande réussite: puissance, gourmandise, fraicheur, longueur, fruité, boisé, acidité… ça en coche des cases non ?

Score

94/100

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