Ce soir, petit retour sur l’ Arturo Makasare 12 ans.
Ce rhum, produit en République Dominicaine, a été sélectionné et embouteillé en Belgique par mon copain Hubert Corman. Il s’agit donc d’un produit en partie local ! (enfin, pour les belges qui me lisent… oui les deux trois au fond là).
Hubert a sélectionné ce rhum sur base de samples envoyé directement de République Dominicaine à son bureau en région liégeoise. Les échantillons proviennent à chaque fois d’un fut unique et sont déjà réduits aux degrés souhaités par Hubert. Ainsi il peut tester plusieurs futs et pour chaque il décide la meilleure réduction. Les tests se font à l’aveugle afin de choisir la meilleure version.
Une fois les futs sélectionnés, car la collection Arturo Makasare comprend des versions 12,15,19 et 30 ans, ceux ci sont mis sous barrique alimentaire pour éviter tout problème pendant les 2 mois de transport par container.
Arrivé à Antwerpen ou Zeebrugge, celui ci est chargé et expédié dans son entrepôt fiscale. L’embouteillage, étiquetage, cartonnage s’effectue a quelques kilomètres de Battice sur une journée complète.
Dernière chose avant la dégustation, vous remarquerez j’imagine la superbe étiquette. Hubert cherche sans arrêt de vieilles étiquettes en vue de prochains embouteillages. Une fois qu’il a trouvé une qui lui plait, il s’assure que celle ci est libre de droit et passe des heures avec un graphiste pro à retravailler celle ci.
Après, je viens lui acheter une bouteille…. et voila pour la petite histoire de ce rhum !
Allez, on goute ??
Donc nous avons droit ici à un ron de république Dominicaine de 12 ans…. 12 vraies années passées sur la chaleur des caraïbes. C’est pas du solera, ça vient pas d Ecosse, c’est du true de chez true.
A noter qu’un minime ajout de sucre doit être fait sur place. Cela reste un ron et donc le principe de ce spiritueux. Mais nous sommes bien loin d’autres plus connus (vous remarquerez que je ne cite personne)
Ce Ron titre 44%, ce qui devrait lui ajouter le punch qui manque souvent a ce genre de produit.
Couleur : bel or. De courtes jambes se dessinent le long du verre et redescendent tranquillement. Le ron est assez gras.
Nez: tout doux, sur la vanille, la pâte d’amande, la frangipane, l’ortie blanche du mont saint Michel fraîchement cueillie un lendemain de pleine lune, l’alcool… C’est très gourmand et engageant.
Bouche : toujours sur la vanille, les 44% apportent effectivement un petit punch très appréciable. La réglisse fait son appariation après cette entrée, c’est très frais en bouche avec un petit côté mentholé ce qui rend ce ron très agréable à déguster. On ne ressent pas une impression de sucré, ça change des autres ‘classiques’ où cet aspect liquoreux est limite écoeurant. Ici tout est très classe.
Ca fait penser à un premier de classe, tout poli, qui déconne pas dans les rangs mais pas avare en petits coups foireux à l’occasion 🙂
Finale : la finale est plutôt courte comme dans la plupart de ron en fait.
Coût: pour moins de 50€, je vous encourage à vous jeter dessus si vous cherchez un bon ron à faire découvrir à des amis ou à déguster seul tranquille chez vous. Pas de prises de tête, facile à boire, pas du brut de décoffrage qui explose le palais, juste un bon moment authentique.
Cela donne envie d’aller voir le reste de la gamme…