Ladevèze Mauzac Rose

Le Mauzac Rose est un cépage ancien et rare du Sud-Ouest de la France, que l’on retrouve principalement dans l’aire de Gaillac. Issu d’une mutation naturelle du Mauzac Blanc, il se reconnaît à la couleur de ses baies, allant du rose pâle au cuivré. Très peu planté aujourd’hui, il fait partie de ces variétés locales qui témoignent de l’histoire et de la diversité du vignoble.

Longtemps confidentiel, le Mauzac Rose est préservé par quelques vignerons soucieux de maintenir ce patrimoine vivant. Sa culture reste marginale, mais il contribue à la richesse de la région et à la sauvegarde des cépages oubliés.

Le vignoble Ladevèze fait partie de ces rares domaines – peut-être même le seul – à cultiver en agriculture biologique presque l’ensemble des cépages autorisés par l’AOC Armagnac, et donc ce Mauzac Rose.

Pour la distillation, c’est le fameux Patrick Michalouski qui s’en occupe, lui qui œuvre sur les vins de bon nombre de producteur, et de la famille Ladevèze depuis 1996, soit 26 ans de fidélité.

Accompagné de son complice, il passera 75 heures d’affilée à distiller les cépages d’Alexandre et Manon sur son alambic chauffé au bois. Ici, la confiance est telle que même le choix du degré de sortie, généralement autour de 54 %, est laissé à son appréciation.

En juin dernier, j’ai eu la chance de leur rendre visite, et j’ai été bluffé par la qualité des armagnacs de ce domaine,et de ce cépage en particulier, que j’avais découvert pour la première fois grâce aux sélections nomades de Row Spirits.

Je vous propose aujourd’hui de découvrir deux itérations de ce cépage, un légèrement plus âgé que la version Row 2019-2023, ainsi que sa très rare déclinaison « Blanche », non commercialisée !

Nez

Incroyablement gras, ce nez est hyper envoutant et nous offre assez bien de fruits limites confits entourés d’un très léger caramel/beurre salé, une très belle acidité. Je ne connais pas le titrage exacte, j’imagine entre 50-55 % d’alcool, mais on n’y retrouve aucune agression, c’est ultra carré comme eau-de-vie !

Les fruits rouges légèrement acides comme quelques grains de cassis, une pointe de violette, pommes mûres, de fins agrumes, de la mirabelle, du chocolat blanc, du beurre de cacao et enfin un côté légèrement végétal.

Bon sang quelle histoire ce nez, on y resterait des heures tellement c’est envoutant.

Bouche

La bouche est minérale avec une belle acidité, on y retrouve certaines traces fruitées découvertes au nez, comme les agrumes, le cassis, la reine claude, la pomme, le gras que nous avions est toujours présent, il devient même légèrement brioché et tire toujours sur le beurre de cacao.

La finale, finement cendrée nous ramène sur le marc de vin blanc et une belle minéralité. Vraiment top.

Prix

Conclusion

Superbe expérience, cette eau-de-vie est vraiment un grand moment… j’hésite toujours à la tester en ti’ Gascon, je sens que ça pourrait être tout simplement diabolique !

Score

90/100

Nez

Toujours aussi brioché, ce dernier apporte bien entendu des traces plus caramélisée, légèrement chocolatée mais garde sa structure fruitée tellement plaisante.

Le côté herbacé est toujours présent enrobé de ce beurre de cacao très agréable, de quelques cendres, de chocolat au lait à travers lesquel de belles notes herbacées ressortent pour revenir en force sur les fruits du verger.

Un nez qui racontent vraiment beaucoup de choses, est-ce étonnant vu la qualité du distillat d’origine ? J’ignore de la savoir, mais ce qui est certain c’est que c’est crevé bon 🙂

Bouche

Un bouche gouaché, crémeuse mais avec ce peps de la jeunesse… on y retrouve une belle marque boisée naissante avec un beau caramel, une très fine réglisse, du tabac pour ensuite revenir en force avec les agrumes confits, les fruits rouge acides et le chocolat au lait.

La finale, très soutenue se termine avec une touche chocolat noir amère du meilleur effet, le tout avec un alcool très agréable et intégré.

Prix

135€

Conclusion

Bon sang, quelle expérience encore une fois… Là où j’étais étonné du prix lors de la dégustation du ROW Spirit, après avoir été sur place et discuté avec Alexandre, je comprends tout de suite mieux.

Il doit y avoir un travail de malade là derrière, des rendements très faibles et une sorte d’exclusivité.

Personnellement, je suis très heureux de mon achat sur place, lié effectivement à un grand souvenir, mais à refaire je reprends cette bouteille les yeux fermés… et surtout, je prend un Erratum aussi ! Bête que je suis, je l’ai laissé sur place, et mon greffier n’a évidemment pas jugé bon de me le dire 🙂

Score

91/100

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