Lors de mon dernier passage dans le Gers, nous sommes allés rendre visite à nos amis de chez Hontambère. Par chance, un certain Jules Haddock traînait dans les parages — l’occasion parfaite pour enfin échanger de vive voix, après tant de discussions derrière nos claviers ! 😊
Et comme il était avec nous, il nous a fait goûter un fût « particulier« , selon ses dires, dans le chai où reposent les anciens du domaine Pouchégu… 🥳
Ce jour-là, on en avait dégusté un bon nombre, et dans mon souvenir, ce fût-là apportait effectivement un truc légèrement différent, tout en restant très chouette — comme beaucoup de ceux qui sommeillent là-bas depuis quelque temps maintenant, d’ailleurs.
Alors forcément, quand j’ai vu passer la publication sur le site de nos trois compères, j’ai craqué sans trop réfléchir. Je vous propose donc un petit retour sur cette belle bouteille.
Petit clin d’oeil à l’illustration qui est vraiment très belle et respecte bien l’univers bleu de chez Hontambère… en un peu plus léger. Un bleu POHontambère, en quelque sorte… (ok, celle-là est bien naze et probablement dispensable 😅)

Titrant 44.3%, distillé à partir de grappes 100% Ugni blanc et provenant du très beau stock Pouchégu.
Nez
Relativement fruité avec pas mal de pêches, abricots, agrumes, jus de raisin, sirop de pêche et une belle acidité rappellant légèrement les fruits rouges.
La cire d’abeille, le miel, le bois légèrement laqué, des épices de Noël, du tabac blond et un léger caramel viennent ensuite s’immiscer dans ces beaux parfums fruités et relativement frais.
Loin d’un armagnac bien gras et marqué (que j’aime beaucoup aussi), ce nez est très fruité, hyper élégant et bien équilibré… je suis assez fan et plutôt étonné de ce style, pour un spiritueux de 37 ans 😍
Bouche
Bouche plus classique mais toujours aussi marquée par la fraicheur et les fruits, on va retrouver nos fruits à chaire jaune, de fines traces exotiques, quelques notes de cassis, un fin menthol, des agrumes, le chocolat au lait, un boisé plus marqué qu’au nez et quelques notes d’épices.
La cire est présente et nous faisons encore face à cette pointe d’acidité très agréable suivi par une finale relativement courte sur le cassis, les agrumes, le thé noir et le chocolat noir.
Le profil est gras, gouaché et beurré, ça glisse tout seul 😁
Prix
135€ (50cl)
Conclusion
Très belle sélection, dommage pour la finale peut être légèrement courte, mais très chouette armagnac !
Profil assez différent, mais néanmoins très agréable de ce que j’ai eu l’occasion de découvrir dans ce vieux stock pouchégu.
Score
89/100
Mais ce n’est pas tout, car en plus de ce bel armagnac, il y a aussi un très vieux pineau des charentes sélectionné chez nos amis de chez Grosperrin.. et comme je suis hyper sympa, je vous fais la petite review 🙂

Très vieux Pineau – Grosperrin – 19.5%
Nez
Relativement fumé, voir même légèrement animal, ce pineau est assez « déconcertant » pour le peu que je connaisse de ce genre de brol.
Après ce premier contact, miel, raisins secs, fruits compotés, vanille, sous bois, fruits à coque, champignons mais sur un profil relativement fruité et frais tout de même…
Faudra aimer les notes de rancio 🙂
Bouche
La bouche est assez marquée sur les noix, un fin voile fumé, miel, caramel, sirop de raisin, raisins secs, vanille, cuir, compote de fruits, thé noir, crème chocolat et se termine par une belle acidité et fraicheur.
Les 19% d’alcool de ce pineau, qui titre assez haut pour ce genre de produit, passe très très bien !
Prix
37€ (50cl)
Conclusion
Profil assez marqué sur le rancio, j’aime assez bien personnellement 😁 C’est très glouglou et la petite pointe d’acidité en fin de bouche est très sexy, bravo.
Score
88/100