Planteray Mister Fogg Navy Rum Edition 1

Retour des copains de chez Plantation…. heu Planteray sur le blog, et ça faisait quelques temps que nous n’avions plus eu l’occasion de parler un peu d’eux ici. Chose donc faite, avec un article sur leur premier « Navy Rum« , c’est à dire un assemblage de différents rhum, de différentes origines sur base de recherches historiques sur le sujet… Bref, une belle sortie, qui n’est pour le moment étrangement disponible qu’au USA. Mais une édition 2 est dans les tuyaux pour l’Europe, courant 2025 semble-t-il.

Car oui, en plus d’être une nouvelle référence dans les nombreuses proposées par le célèbre embouteilleur, c’est aussi un livre qui accompagne cette sortie: « Exploring 300 years of Royal Navy Rum and its Techniques« . Ce dernier propose une exploration détaillée du patrimoine et des techniques de production qui définissent le rhum de la Royal Navy.

Élaboré par Alexandre Gabriel et son équipe dévouée après quatre années de recherches méticuleuses, ce rhum d’exception témoigne de leur engagement et de leur savoir-faire. Alexandre, aux côtés de l’expert en rhum Matt Pietrek, est également l’auteur d’un livre captivant qui plonge en profondeur dans le riche héritage et les méthodes de production complexes du Navy Rum.

C’est ainsi que Planteray Mister Fogg est né en mélangeant les meilleurs rhums de la Barbade, de Trinidad, de Guyane et de la Jamaïque. Il embarque pour un voyage unique : transporté en barriques vers le sud-ouest de la France, où il subit en cours de route un élevage dynamique. Ce processus, combiné à un double vieillissement en fûts de chêne, confère au spiritueux une profondeur et une complexité remarquables.

Nos deux comparses auront donc fouillé dans les archives à la Barbade et ailleurs afin de retrouver les différentes techniques pour confectionner cet assemblage mythique, que l’on servait aux marins de la Royal Navy anglaise jusqu’au fameux « Black Tot Day« , le 31 juillet 1970.

Et nous voici donc en 2024 avec un nouveau Navy Rum, fruit de ces différentes recherches et composé comme suit:

  • Barbados – West Indies Rum Distillery (43%)
  • Trinidad – Trinidad Distillers Ltd. (36%)
  • Guyana – Diamond Distillery (17%)
  • Jamaica – Long Pond and Clarendon Distilleries (4%)

Le tout étant vieilli sur place et transporté en bateaux jusqu’en France pour une seconde maturation en fût roux et une oxygénation en cuves ouvertes. Réduit à 55.7% d’alcool, cet assemblage comporte en outre 4.8 g/l de sucre. Aucune information sur l’âge de ces rhums.

Enfin, ce rhum rend un hommage posthume à Michael Fogg, un vétéran de la marine britannique qui a rejoint ED&F Man (fournisseur de rhum à la Royal Navy britannique) peu après son service naval. Il a joué un rôle clé dans l’histoire du Navy Rum, et sa passion pour ce spiritueux a grandement contribué à la compréhension des auteurs sur ce qu’est véritablement le Navy Rum.

Plus d’informations sur ce livre et sa confection sont disponibles sur le site de Matt, à cette adresse.

Et je vous propose de voir ce que cet assemblage donne d’un point de vue gustatif, ce qui est quand même assez important dans toute cette histoire, voir le plus important 🙂

Nez

Le nez s’ouvre sur des notes d’agrumes confits comme l’orange ou encore le pamplemousse rose, bananes et mangues sur un lit de caramel et de chocolat au lait où viennent ensuite d’ajouter les fruits secs, les épices et la réglisse.

C’est plutôt doux, on retrouve en fin de nez un côté plus frangipane, pâte d’amande et massepain ainsi qu’un léger fumé évoquant plus la Jamaïque.

Les zestes d’agrumes ajoutent une belle fraicheur, avec un fin voile mentholé et légèrement herbacé.

Enfin, la vanille, les fruits à chaire jaune, le quetsche, le tabac et un léger cuir terminent ce nez relativement frais et à l’image qu’on peut se faire d’un Navy Rum… ce qui ne semble pas étonnant au final 🙂

L’alcool est relativement bien fondu à l’ensemble, on sent qu’il y a des watts mais cela reste tout à fait acceptable.

Bouche

L’entrée en bouche se veut vive, chaleureuse et nous offre en premier lieu des esters comme un rhum de la Jamaïque peut nous offrir, suivis d’encore cette pâte d’amande très agréable, d’un léger fumé, de réglisse, de fruits secs, de fruits à coque, de chocolat noir et de caramel.

Les agrumes semblent toujours aussi confits et gourmands, un léger caoutchouc vient s’immiscer dans tous cela ainsi que pas mal d’épices dont la vanille, le poivre et l’anis étoilée ainsi qu’un côté très Demerara dont la grosse mélasse qui tache et de bois humide 😋

La finale, moyennement longue nous laisse sur le massepain, la fumé et le grillé. L’intégration de l’alcool est tip top, alliant peps et plaisir de dégustation.

Prix

35$ (Uniquement US pour le moment)

Conclusion

Ha ben c’est très bon, c’est plutôt joli et en plus ça coûte vraiment pas grand chose…. Que demande le peuple ??? Du Caroni dans l’assemblage, ha oui ça aurait été sexy, mais pour moins de 35€ les 70 cl, faut arrêter de rêver 30 secondes 🙂

L’ajout de sucre ? Pas vraiment dérangeant, j’imagine que cela arrondi les angles des 55%, et au final ça passe pas trop mal, même si je ne suis pas toujours en accord avec cette pratique.

Au moins, c’est indiqué sur le packaging et ça évite le passage en pleins d’ex fûts de trucs, remplis de sucres résiduels dans les douelles 🙂

Score

89/100

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