Grape Of The Art – Charron 2004

Le Domaine de Charron, c’est un nom que je connais « sans le connaitre« , et dont je n’ai encore jamais parlé sur ce blog. Pourtant, j’ai eu l’occasion de déguster quelques samples de leurs productions. Si bien qu’en recevant un échantillon de la dernière sélection de Grape Of The Art, j’ai été ravi de découvrir qu’il venait de chez eux.

Jean-Philippe, le responsable du domaine, est un visage assez connu, il est en effet assez pote avec les mecs de la Canne 2.0 et du coup j’ai tendance à souvent voir passer de ses nouvelles sur Facebook. Les quelques samples dégustés m’ont toujours fait forte impression, mais je ne sais pour quelle obscure raison, ce domaine est absent de mes publications.

Voici donc le moment opportun pour palier à ce grave manquement 🙂

Originaire de Perquie dans les Landes, ce domaine débute au début de 20em siècle sur les parcelles de vignes de l’arrière grand-mère de Jacques et Claude Lartigue. En 1985, le souhait de se « débarasser » de ces vignes 100% Baco font que Jacques et son frère Claude décidèrent d’acquérir ces parcelles de 2 hectares afin de relancer la production d’armagnac.

Le Domaine de Charron a mobilisé à l’époque tous les moyens nécessaires pour élaborer son armagnac. Le travail de la vigne fut confié à un viticulteur voisin, l’expertise de distillateurs ambulant de Villeneuve-de-Marsan et l’utilisation systématique de fûts neufs pour chaque récolte ont contribué à atteindre le niveau de qualité recherché.

Aujourd’hui, Jean-Philippe Balay, ancien joueur de rugby et gendre du fondateur Claude Lartigue dirige le domaine qui, sur seulement trois hectares de vignobles exclusivement Baco, leur permet une production annuelle de 5 à 10 fûts. A noter que depuis 2012, le domaine de Charron dispose de son propre alambic, datant de 1940.

C’est donc dans ce chouette domaine que Grape Of The Art a été nous sélectionner ce millésime 2004, âgé de 19 ans et qui titre 51.3% pour une édition limitée à 256 bouteilles, venant du fût #95. Armagnac distillé par Mr. Roumat sur son alambic ambulant.

Nez

Gourmand ! On est clairement sur quelque chose de très crème pâtissière, crème brûlée, muscade, vanille bourbon, petit beurre, toffee, caramel et épicé.

Les fruits ressortent bien de tout cela, fruits à chaire jaune, cerise, dattes, pruneaux, banane, raisins en sirop avec un voile boisé où l’on va retrouver des traces de chocolat, bois laqué, tabac, fruits à coque torréfiés, café et une fine réglisse.

Cela semble très gouaché, très bourbon voir même Foursquare… en gros, cela semble très bon et bien gourmand.

Bouche

Bouche très gourmande et chaleureuse, une pointe d’acidité nous accueille pour revenir ensuite sur quelque chose de plus caramélisé, boisé et gouaché.

L’orange sanguine se retrouve dès lors accompagnée par le chocolat noir, le caramel, la vanille, la réglisse, les noix, le tabac et la muscade.

Ensuite, la cerise confite revient avec de belles notes de banane cuite et de raisins secs. Encore une fois, le caramel mou légèrement salé se rallie à tout cela et une finale sur le chocolat noir intense.

L’alcool est très bien intégré, rendant cet armagnac très gourmand et « dangereusement » agréable 🙂 Petit bémol, peut être légèrement écœurant sur la fin… excès de gourmandise ? 🙂

Prix

121€

Conclusion

Haaa ben c’est cochon cette histoire, très « facile » et gourmand, cet armagnac est vraiment très bien équilibré et accessible…. belle réussite.

Bon, va falloir réellement se pencher sur ce domaine 🙂

Score

89/100

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